Et de trois: après Valencia (2011) et Assen l'an dernier, le pilote du team Technomag-carXpert, Dominique Aegerter, s'est offert au Texas le troisième podium de sa carrière, en terminant troisième du GP des Amériques, après s'être battu durant toute la course parmi les hommes de tête. Après la déconvenue du GP du Qatar - Aegerter avait été contraint à l'abandon sur casse mécanique -, Domi a retrouvé un immense sourire: "Ce podium nous fait un sacré bien", précise d'ailleurs Fred Corminboeuf, le team-manager. Le deuxième pilote de l'équipe suisse, Robin Mulhauser, se classe vingt-quatrième et a encore accumulé beaucoup d'expérience.
Dominique Aegerter (3e): "Quand on part devant, c'est toujours mieux. J'étais un habitué des départs canon, mais là, en étant en première ligne, j'ai constaté qu'il était beaucoup plus aisé de trouver directement un rythme très élevé. Après les essais, j'avais bien dans un coin de ma tête quelque chose qui me disait que le podium était possible; il s'agissait juste de ne pas commettre de faute. Peu après la mi-course, j'ai commencé par éprouver quelques soucis avec mon train avant, je n'arrivais plus à freiner comme je le faisais dans les premiers tours et c'est à ce moment-là que Viñales et Rabat m'ont lâché. L'an dernier déjà, j'avais été très rapide ici, ce circuit me convient, je prends beaucoup de plaisir à y évoluer. Physiquement, mon épaule opérée cet hiver ne m'a pas posé de problèmes; en revanche, en fin de course, j'ai commencé à ressentir des douleurs dans mon avant-bras droit. Après le couac du Qatar, ma saison est désormais bien lancée. Mon but pour les prochaines courses? Toujours le même, continuer d'évoluer avec les meilleurs et monter le plus souvent possible sur le podium. La victoire? Bien sûr que j'y rêve, comme tous les pilotes qui prennent le départ."
Robin Mulhauser (24e): "J'ai réussi un bon départ, en dépassant toute une ligne. Puis, arrivé dans le premier virage, ce fut l'embouteillage, plusieurs pilotes sont tombés, j'ai dû freiner, éviter des hommes et des motos en passant par l'extérieur. Du coup, le contact avec le groupe qui me précédait était déjà perdu. Je suis néanmoins resté le plus concentré possible, même si ce n'était pas possible parce que des gars qui avaient été mêlés à l'accident du premier virage ont repris la course, nous dépassaient... avant de tomber une nouvelle fois. Physiquement, ce fut un GP compliqué; j'ai souffert du bras gauche mais je ne regrette pas du tout mon voyage: j'ai énormément appris de tout le week-end, j'ai progressé, je ne suis pas tombé, je termine plus proche du groupe qui me précède qu'au Qatar, il y a donc de quoi être satisfait."