Le pari de Max Biaggi était osé. Il voulait que le nouveau contrat le liant à Aprilia pour une durée de deux ans soit signé à ses conditions. Il n'a jamais baissé ses prétentions au cours des négociations, et finalement il a gagné.
Le champion du monde Superbike savait que le temps jouait en sa faveur. Plus les semaines passaient et plus les pilotes de qualité signaient pour 2011 avec les équipes importantes. Aprilia disposait donc de moins en moins de choix et Biaggi n'avait aucune intention de se vendre au rabais. Le problème majeur était la différence de chiffres entre les prétentions du pilote romain et l'offre du constructeur de Noale. Max voulait un gros salaire « comme avant la crise » alors qu'Aprilia ne souhaitait lui accorder qu'une rémunération réduite, plus en rapport avec la situation économique actuelle. Le rapport de force était en place et le bras de fer pouvait commencer. Biaggi mettait les enchères assez haut, en déclarant qu'il était tout à fait disposé à partir à la retraite. Sous entendu qu'il n'avait pas besoin d'Aprilia, alors que le constructeur avait besoin de son image et de ses talents de pilote. Aprilia, n'avançant pas dans les négociations, décida de jouer le grand jeu en organisant une énorme fête vendredi dernier à Noale pour fêter le titre. Le but était simple : booster au maximum l'égo de Biaggi en public, afin que Max ne puisse pas répondre négativement devant des milliers de supporters à un renouvellement de sa présence chez Aprilia, et ce sur les terres du constructeur à Noale. La réponse de Biaggi fut simple : « Non ».
Max avait gagné. Aprilia n'avait plus aucune carte maîtresse dans son jeu et devait passer sous les fourches caudines du Romain. Après avoir tout tenté, l'entreprise était contrainte de reconnaître que Massimiliano avait gagné.
2 ans de plus : comment Biaggi a fait plier Aprilia
Articles similaires
Commentaires
[fbcomments url="http://peadig.com/wordpress-plugins/facebook-comments/" width="375" count="off" num="3" countmsg="wonderful comments!"]