Victime d'une chute à une dizaine de minutes de la fin des essais qualificatifs, Dominique Aegerter (Team Technomag-carXpert) ne s'élancera que de la septième ligne de la grille de départ du GP d'Aragon, sur le circuit du MotorLand (19e chrono). Reparti en toute fin de séance, le sixième du classement général du championnat du monde n'est pas parvenu à améliorer son temps. Plus important pour "Domi": Frédéric Corminboeuf, le manager du team suisse, a confirmé qu'un nouveau contrat d'une année avait été signé avec Aegerter. L'autre très bonne nouvelle de cette première partie de week-end est venue de Robin Mulhauser: le Fribourgeois, qui remplace Randy Krummenacher (convalescent) a poursuivi sa progression. 28e sur la grille, il laisse derrière lui cinq pilotes qui ont beaucoup plus d'expérience que lui de la catégorie.
Dominique Aegerter (19e): "L'élément positif, c'est que je sais désormais ce que je ferai l'année prochaine. Pour le reste, je suis bien entendu très déçu de mes qualifications. Entre les libres de ce matin et la séance de cet après-midi, nous avons certes amélioré pas mal de choses, mais ce ne fut pas suffisant. Je perds plus d'une seconde sur la pole, c'est trop. J'ai beaucoup de peine à trouver la confiance nécessaire sur cette piste et c'est pour cela, d'ailleurs, que je suis tombé. Dix-neuvième sur la grille, c'est une position inconfortable, mais si l'on regarde les écarts avec ceux qui me précèdent, je sais que je devrais pouvoir remonter plusieurs adversaires pour jouer, au pire, le top 10. Notre catégorie est ainsi faite: pour rouler tout devant, il faut que tout soit parfait; ici, en Aragon, nous n'avons pas encore trouvé la bonne solution."
Robin Mulhauser (28e): "Personne ne m'a vu, mais j'ai été victime d'une petite chute en début de séance. Pour le reste, je ne cesse d'apprendre, je commets moins d'erreurs que vendredi et j'ai aussi constaté que les chronos corrects venaient moins difficilement quand je restais calme. En fin de séance, le Japonais Nakagami m'a dépassé. Je me suis immédiatement dit: vas-y, c'est ta chance. Je me suis accroché à lui le plus longtemps possible pour, au final, ne gagner qu'un dixième de seconde. Pour moi, c'est un week-end d'apprentissage: ainsi, pendant ces qualifications, je me suis retrouvé derrière le Français Johann Zarco et sur un seul virage, j'ai compris beaucoup de choses. La course? Je sais que ce ne sera pas facile, car elle durera le double du temps des épreuves dont j'ai l'habitude en championnat d'Europe superstock; mais j'aimerais bien pouvoir m'accrocher au leader du championnat d'Espagne Moto2, Roman Ramos, qui partira juste une ligne devant moi."