Une évolution pas flagrante
Nous n'allons pas vous refaire un article complet, ça ne serait que du remplissage de pages et vous, comme nous, nous n'aimons pas ça. Nous tenterons donc ici de vous parler de ce qui change ou de compléter notre avis.
Notons aussi que nous testons ici la version normale et plus une édition spéciale. 
Au premier coup d'oeil, il n'est pas évident de différencier un 2010 d'une 2011 tant il reste fidèle à son look. Le Fat Boy reste donc massif, imposant, construit autour d'un gros moteur Twin Cam 96 B, muni d'une selle basse et de gros pneus : un 200 à l'arrière et même un 140 à l'avant.Seule peut-être la couleur pourrait vous mettre directement la puce à l'oreille, habitué à des couleurs classiques et plutôt sombres, le Fat Boy 2011 peut désormais se parer de couleurs plutôt flashy : un bleu ou un jaune presque fluos, deux séries spéciales vert/noir et mauve/noir et quand même deux classiques noir et rouge.
A voir sur le site, ça ne donne pas vraiment une belle impression, même le bleu n'a pas le même rendu sur le site que dans la réalité, à voir donc en vrai.
Découvrez les sur le site Harley: http://www.harley-davidson.com/fr_BE/Motorcycles/fat-boy.html#/pnw
L'ABS fait son apparition
C'est probablement la plus grosse modification apportée, l'ABS vient se greffer au freinage du Fat Boy. N'utilisant toujours qu'un seul disque à l'avant, le freinage du Fat Boy ne s'en trouve pas transfiguré, dans un premier temps du moins. Elle ne freine pas plus fort, le mordant n'est toujours pas au rendez-vous comme nous le regrettions déjà lors du premier essai. Mais il apporte toutefois un avantage indéniable : une grande sécurité qui permet de taper fort dans les freins, sur presque toutes les surfaces. De ce fait, dans la pratique, on y gagne vraiment en efficacité : testée aussi sous la pluie de ce début octobre, le Fat Boy nous a mis plus en confiance, comprenez par là, nous a fait moins peur car arrêter les 330 kg sans pouvoir appuyer sur les marchepieds et sur une route mouillée n'est pas la partie la plus amusante d'un essai (frotter les chromes après la pluie non plus...)
Sans devenir une référence en la matière, il apporte un réel plus, autant sur route sèche que sous la pluie voire sur des gravillons .
" Un peu fou chez Objectif-moto " dites vous ? Vu l'état actuel de certaines routes, il ne faut pas chercher bien loin pour devoir faire un stop sur du gravier. Quand on teste, on teste...
Plus sérieusement, Harley a aussi fait un gros effort pour masquer les contraintes techniques dues à l'ABS, le capteur étant intégré au moyeu de la jante. Il vous reste bien le sifflement lors des freinages mais visuellement, impossible de dire que vous avez l'ABS.
Commodos et électronique
Toujours munies du système d'alarme RFID, ce n'est pas de ce côté qu'il faut chercher une nouveauté mais plutôt du côté des commodos. Fini les gros poussoirs, il vous suffit d'effleurer un bouton pour l'actionner. Harley ajoute aussi une commande séparée pour les warnings (heureusement parce que sur les modèles précédents, ils n'étaient pas évidents à allumer) et cerise sur le gâteau, une nouvelle touche pour faire défiler les informations de l'écran lcd (qui a aussi un peu grandi).
Vous pouvez donc ainsi sans lâcher le guidon consulter les trips, l'heure mais aussi l'autonomie restante et nouveauté intéressante : le rapport engagé et les tours minute.
Oui vous avez bien lu, vous pouvez désormais surveiller le régime de votre moteur et choisir votre vitesse pour les reprises ou les tournants. Ne soyez pas surpris, quand vous tirez sur l'embrayage, la vitesse engagée n'apparaît plus.
Gadget pour certains, indispensable pour d'autres, c'est une concession de plus au monde moderne. Le fonctionnement intelligent des clignotants semble encore plus poussé, ceux-ci s'éteignent ainsi tout seuls après que la moto estime avoir pris le tournant en fonction de l'inclinaison et de la vitesse. Il y a bien sûr toujours moyen de les couper soi-même. 
Autre nouveauté, il est possible en faisant la demande au garage, d'actionner la coupure automatique d'alimentation en essence du cylindre arrière au ralenti, ce qui évitera les trop fortes chaleurs remontant du moteur, surtout en attendant le feu vert sous le soleil ou dans les files en plein été.
A part ça, rien de neuf
Si vous espériez de grosses modifications, c'est raté.Pourtant, un détail nous tracasse : à la relecture de notre essai, http://tinyurl.com/fat-boy-special-edition-2010 , nous décrivions le Fat Boy comme un peu décevant côté moteur . le manque de coup de pied au cul n'étant pas en accord avec le look agressif de la moto.
Notre version 2011, n'affichant même pas 1000 kms quand nous l'avons prise en mains, nous a semblé bien plus véloce. Passant les rapports à la volée, le Fat Boy s'est montré rageur, à la sonorité virile et au peps toujours présent. Nous pouvons même remercier la selle creusée de stopper notre recul sur des grosses accélérations. Que ce soit au démarrage ou en reprise, ce Fat Boy nous a bien plus conquis.
Etions nous plus timides ou plus timorés (qui a dit lopettes ?)
Ou alors, le rodage de notre première moto d'essai ne lui avait-il pas été favorable. Toujours est-il que côté moteur, rien n'a changé, nous aurions parié l'inverse tant ce moteur nous a cette fois enchanté et heureusement, nous ne sommes pas les seuls à avoir constaté sa santé.
Hormis cette anecdote surprenante, le Fat Boy garde les mêmes suspensions (grosse fourche avant et cachée à l'arrière) toujours limites sur certaines bosses et vu le poids on ne peut pas tout avoir, le confort restant quand même bien présent et ce ne sont pas les 200 kms dominicaux qui nous feront mentir.
L'autonomie de 300 kms reste aussi au programme . la selle pilote est accueillante, le pouf amovible limite toujours autant votre succès au départ en duo bien qu'il soit tout à fait envisageable de partir en couple sur le Fat Boy. Histoire de passionné
Revendre sa 2010 pour une 2011 n'aurait, selon moi, pas vraiment de sens mais à choisir entre les deux versions, la nouvelle étant 400 euro. plus chère, je prendrais celle-ci pour l'ABS
Même si les défauts relevés sont toujours bien présents : marche-pieds trop bas limitant drastiquement la garde au sol en virage, poids conséquent, freinage peu mordant (compensé par la possibilité de tirer fort sur le levier sans trop de crainte) et un prix qui reste très élevé en comparaison avec la concurrence. Mais peut-on comparer une Harley à d'autres marques ?
A vous de voir, le débat est interminable et passionnel.
Le prix du Fat Boy en Belgique: 20 835 €
Importateur :www.harley-davidson.com
