Kawasaki ZZR 1400 – 2011

ZZR 1400 : La plus
L' impression initiale laissée par la ZZR 1400 se traduit par une foule de mots qui viennent successivement à l'esprit. Impressionnante, bestiale, énorme, agressive, ... Dès le premier contact, nous devons nous rendre à l'évidence. Il ne s'agit pas d'une moto passive et dépourvue de caractère. Malgré tout, elle est belle. Un peu grosse, mais belle. C'est un peu comme le titanic. Gros mais beau. Il faut dire que la ZZR affiche 257 Kg sur la balance. Nous ne pouvons pas vraiment parler d'une sportive

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La ZZR 1400 est la plus. La plus longe et la plus large. Plusieurs éléments contribuent à renforcer cette image de " grosse machine ". En premier lieu le réservoir . esthétiquement abouti, il annonce la couleur à lui seul. Ensuite, les rétroviseurs, idéalement placés, accentuent encore cette impression de démesure. La largeur des sièges joue également son rôle. Et finalement, la tête de carénage équipée de ses quatre phares vient compléter un tableau déjà très prometteur. Nous pouvons aussi parler de la bouche d'admission d'air (ou plutôt de la gueule), des ouïes de ventilation ou encore de la coque arrière. Tout a été pensé et construit en conservant un objectif : la vitesse. Les moindres éléments sont lissés et striés (comme en aéronautique: n'oublions pas que Kawasaki Heavy Industries a son propre département aéronautique et qu'il avait déjà collaboré à l'élaboration de la ZX-12R en 2000!)Notons au passage le regard de la machine. Assez impressionnant,il ressemble étrangement à celui d'une araignée, enfin d'après nous. Comparez-donc aux yeux d'une mygale. C'est assez interpellant et, en tous les cas, très réussi

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Sans oublier la plus grosse GT/sport la plus rapide, la plus puissante, la plus ... Rappelons que la ZZR 1400 est issue de la même famille que la célèbre ZZR 1100 apparue au cours des années 90. Si les ingénieurs de Kawasaki ont conservé la philosophie supportant la construction de la 1100, nous pouvons malgré tout nous demander s'ils n'ont pas un peu exagéré. La ZZR 1400 est bel et bien " LE " monstre de la route.Alors, la ZZR 1400 comme concurrente de la Suzuki Hayabusa ???Au rayon des équipements, nous trouvons une fourche inversée de 43 mm, des étriers de freins radiaux et disques de frein à pétales ainsi qu'une nouvelle suspension arrière uni-track à biellettes. Le train avant est fort similaire à celui d'une hypersportive. Il faut avouer que sa tâche est conséquente si nous considérons le troupeau de chevaux placé juste derrière lui et qu'il devra apprivoiser

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Le moteur très exactement cubé à 1352 Cc développe aisément les 200 Ch. Petit détail qui relègue malgré elles des machines de sa catégorie telles que l'Hayabusa et la CBR 110 xx aux places d'honneur. Avec un tel déploiement de puissance, la machine est prévue pour accrocher et même dépasser les 300 Km/Hr. A confirmer lors de notre essai.En ce qui concerne le châssis, il s'agit d'une construction monocoque. Nous remarquons que le moteur est monté très en avant afin d'éliminer au maximum les vibrations parasites.En ce qui concerne les commodos, nous retrouvons un environnement conventionnel. Equipée de deux compteurs analogiques et des habituels voyants, la ZZR 1400 ne bouleverse rien. Seul un cadran à affichage à cristaux nous rappelle que nous sommes déjà en 2011. C'est grâce à cet élément que nous pouvons trouver la foule d'informations que nous craignions de ne pas détenir. C'est-à-dire la température, la consommation instantanée (de 4,2 litres à... 20 litres aux cent), l'autonomie restante, la consommation moyenne, la tension de batterie, des trips journaliers,...et bien entendu la jauge à essence

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La belle dispose d'un système de " warning ". N'oublions pas l'embrayage hydraulique . choix judicieux du constructeur s'il en est. La machine destinée à cet essai est pourvue d'une coque arrière. Il s'agit d'une pièce qui vient se fixer sous la selle monolithique et qui recouvre simplement la partie arrière. Elle contribue à donner à l'engin un caractère plus sportif. Dans le même esprit, la ZZR a été dotée d'un feu arrière à led. Plutôt réussi.

La dernière particularité réside dans le design du réservoir. Cet élément fait l'objet d'une découpe très réussie au point de vue esthétique. D'une manière générale, la ZZR affiche des finitions de qualité. Tout est lissé et poli, recherche de vitesse oblige. A cet égard, nous remarquons le profil des rétroviseurs . détail particulièrement soigné. Premier bémol à cet état des lieux, les échappements. Monsieur Kawa aurait quand même bien fait un petit effort. Peut-être trouver un arrangement avec Akrapovic ou Leo Vince. En tous les cas, il y avait moyen de faire autre chose et autrement. Exemple .....

A ne pas mettre entre toutes les mains
La sonorité rendue par la ZZR est plutôt du style à déplaire aux mamies. Avec 92 Db environ à 4200rpm, nous pouvons même parler de bruit. C est grave, rauque et profond. Il faut bien avouer que les deux tuyaux de po&euml.le jouent bien leur rôle à ce niveau. La bo&icirc.te est douce et précise. Cependant, la première claque comme si la foudre venait de tomber à vos pieds. Assez impressionnant la première fois, mais nous nous y habituons rapidement.L'embrayage (hydraulique et réglable sur 6 positions) s'utilise avec 2 doigts (ayons une pensée émue pour ces pauvres ducatistes...)La ZZR est aussi équipée d une assistance à la recherche du point mort. Cet élément est efficace et permet de le trouver sans aucun problème.

Le freinage est assisté par l'ABS et semble au top : disques pétale surdimensionnés, la commande est ferme et précise. Non content d avoir fait du beau, Kawa nous a également fait de l efficace. Les freins avant sont mordants et s avèrent largement suffisants pour stopper l écurie qui se trouve derrière eux. Le frein arrière joue son rôle de manière optimale. Ni trop ni trop peu. De plus, la poignée est suffisamment précise pour nous permettre de freiner en virage sans être trop surpris par l effet gyroscopique. En freinage appuyé, l ABS interdit de monter sur la roue avant mais en le débrayant, nous sommes certains que le défi devrait être possible. En un mot, la ZZR freine fort, très fort.

Dès que nous nous installons aux commandes, la moto se fait moins impressionnante. La selle est moelleuse et sa hauteur est accessible à tous les gabarits (pas trop grands quand même). Les bracelets sont placés suffisamment haut et invitent à prendre une position dynamique mais tout à fait correcte.Pour rappel, la ZZR est une japonaise et à ce titre, toutes les commandes tombent parfaitement sous la main ou le pied. La ZZR est relativement instinctive.

En ce qui concerne la transmission, aucune remarque à formuler. La machine est d une souplesse extraordinaire, la bo&icirc.te est bien étagée . vous conduisant de 40 à &hellip.. Tout en restant en sixième.Abordons le volet tenue de route. Le poids de la machine constitue un point négatif à basse vitesse. La ZZR est lourde et difficile à man&oelig.uvrer. Enfin, nous avons déjà rencontré pire. Le tableau est sombre mais pas complètement noir.Par contre, dès que la machine est mise en mouvement, les sensations se transforment complètement. La ZZR, malgré son encombrement, devient relativement facile à piloter. Le train avant s engage parfaitement dans les courbes et même la circulation en ville ne représente pas un handicap. Mais est-elle vraiment faite pour circuler en ville ?Après m&ucirc.re réflexion, nous isolons le seul problème engendré par le pilotage de la ZZR : la ma&icirc.trise de la poignée des gaz. Même sans forcer et dès les 5000rpm, nous frôlons les 160 Km/h.A ces vitesses (légalement) peu orthodoxes, la moto colle déjà à la route.Malgré l état lamentable de nos routes . la ZZR reste (quasi) insensible aux imperfections du bitume. Vers les 6000 rpm, le moteur devient plus rageur. Nous ouvrons et &ccedil.a pousse, &ccedil.a pousse, &ccedil.a pousse&hellip.&hellip.jusqu à la zone rouge.

Attention. Pour piloter la ZZR au-delà des 280km/h, il faut avoir certaines notions mathématiques. Le compteur n est plus coté à partir des 280, conséquence d'un gentleman agreement entre les constructeurs nippons: psychologiquement, il para&icirc.t que 280 fait moins peur que 300...Donc, sachant qu à chaque 1000rpm supplémentaires, on augmente la vitesse de 30 Km/h, Conclusion à un peu moins de 11000 rpm (zone rouge), &ccedil.a nous fait un bon gros 320. Nous ne vous dirons pas si l équipe a testé ces vitesses dignes d'un missile sol-sol ou pas. Ah cette bonne vieille " peur du gendarme " &hellip..A ces vitesses, les courbes de l autoroute commencent à ressembler à des virages serrés. Malgré tout, la ZZR avale tout avec une certaine sérénité et une aisance qui force l admiration.Cette moto affiche une stabilité sur l angle qui impose le respect. Revers de la médaille, elle ne se balance pas comme un vélo. Mieux, au-dessus de 200, il faut quasiment se déhancher en permanence pour la placer dans le virage. Nous dirons qu elle est quand même assez physique à emmener.

En usage autoroutier et sans trop risquer le retrait de permis, la ZZR avale tranquillement ses 6,7 L/100. En usage routier, elle atteint à peine les 7,6 L.

GT / Sport ou Sport / GT ???
Quel créneau?La ZZR peut se montrer à l aise en toutes circonstances ou presque. Un peu pataude à l arrêt, elle se transforme rapidement dès les premiers tours de roues. Son encombrement ne représente qu un léger désavantage en ville.Inutile de vous en faire l apologie dans le créneau longues distances. Inutile de vanter ses qualités une fois de plus.La ZZR est une pure GT/sport. La seule question à se poser est la suivante. Est-elle davantage GT ou davantage sport ?Réponse universelle : cela dépend.

Cela dépend des capacités et de l humeur de son pilote. La ZZR admet les balades relax sans se tirer la bourre. Le moteur offre alors toute la souplesse dont il est capable. La machine délivre un confort optimal.Elle accepte également que nous allions flirter avec les 330 Km/h. En termes de polyvalence, nous devons bien nous rendre à l évidence que Kawa a bel et bien atteint ses objectifs.En usage duo, le passager est réellement à la fête. En termes de confort, aucune remarque n est à formuler. Nous sommes bien loin des sportives où le passager (ère) doit avoir un arrière-train qui ne doit pas dépasser les 25 Cm 2 et doit être capable de rester sans bouger avec les genoux dans les oreilles.

Et voici la preuve que la passagère est bien installée...

Pas si exclusive que cela
Petite précision cependant. Autant les hypersportives sont devenues peu adaptées à la route, autant les concepteurs de la ZZR1400 ont réussi à éviter cette erreur. Malgré ses performances, elle se montre réellement adaptée à un usage routier. Son réel confort, son freinage complété de l ABS, sa puissance exploitable, son agrément aux vitesses légales, laissent présager le plaisir que nous pourrons en tirer.La ZZR est une machine rassurante. Elle n est sans doute pas faite pour être mise entre toutes les mains mais elle est franchement abordable. Nous ne vous parlerons plus des performances moteur. Le moteur est plein et c est peu dire. Deux parties au compte-tours : avant et après la barre des 6000 rpm.Avant, c est sage et domptable. Après c est déraisonnable et il est difficile de ma&icirc.triser un troupeau comptant un peu plus de 200 chevaux.En termes de consommation et ainsi que nous l avons déjà souligné, la ZZR se balade entre le 6,7 et les 7,6 L aux 100 Km pour autant que le pilote conserve le contrôle de la poignée de gaz.

Importateur : Kawasaki Motors Europe NV 't Hofveld 6C-2 - 1702 Groot - Bijgaarden (Dilbeek) 02/481.78.29
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