Les pilotes Moto GP ont participé aux premiers tests officiels organisés à Valence la semaine dernière. Tous les regards étaient braqués sur le nouveau tandem Rossi Ducati... qui ne repart d'Espagne qu'avec le quinzième et antépénultième chrono...
Début 2004, alors qu'il découvrait la Yamaha YZF-M1 sur le circuit de Sepang (lire MNC du 29 janvier 2004 : Rossi s'amuse avec la M1) Valentino Rossi signait d'emblée un chrono de 2'02.750, meilleur qu'avec la RCV211 qu'il pilotait depuis trois saisons lors du GP de Malaisie 2003 (2'03.822).
Une Italienne difficile à dompter
Des débuts fracassants que le maestro du MotoGP aurait sans doute souhaité rééditer au guidon de la Ducati GP11 qu'il a découverte lors des premiers essais officiels organisés la semaine dernière après le dernier Grand Prix de la saison 2010 sur le circuit de Valence (lire notre Analyse du Grand Prix de Valence Moto GP)
Mais la belle italienne, fidèle à son impétueuse réputation, ne s'est pas laissée apprivoiser aussi facilement que la japonaise... Perturbés par une météo capricieuse le premier jour, les premiers tests MotoGP ont vu le "Roi Rossi" échouer à une indigne quinzième place en 1'33.761... Soit à 1'695 seconde du meilleur temps signé par Casey Stoner (1'32.066), qui valide de la plus belle des manières son retour dans le giron Honda en devançant nettement ses coéquipiers Dani Pedrosa (cinquième) et Andrea Dovizioso (neuvième).
Opération de l'épaule.
Sous contrat avec Yamaha jusqu'au 31 décembre, Rossi a logiquement été prié d'éviter de commenter ses premiers tours de roues avec la Desmosedici par son ancien employeur japonais : opéré de l'épaule dimanche à l'hôpital Cervesi di Cattolica lors d'une intervention dirigée par le Dr Alex Castagna du Milan Humanitas Institute et par le Dr Giuseppe Porcellini, le nonuple champion du monde ne doit de toute façon pas être particulièrement volubile concernant ses performances avec la Ducati...
Pourtant selon Filippo Preziosi, directeur général de Ducati Corse, le célèbre n°46 n'a rien laissé paraître d'une légitime déception lors de cette première prise de contact : "le plus incroyable, c'est sa façon d'effectuer le test et son attitude toujours très positive. Le premier jour, j'ai été surpris de voir à quel point il était précis dans chaque détail, mais le deuxième jour j'ai aussi été très étonné de voir à quel point il était optimiste et calme".
"C'est très étrange pour quelqu'un qui est aussi habitué à gagner et qui fait un mauvais test", poursuit Preziosi qui a pris acte des modifications demandés par son nouveau pilote
"Davantage d'agilité en virage et plus de confiance à l'avant : nous devons travailler dans cette direction. J'aimerais aussi changer la rigidité du châssis, la répartition du poids et la géométrie", analyse Filippo Preziosi qui ne tarit pas d'éloge sur les talents analytiques du Docteur.
Deux types de moteur
Pour cette première série de tests, Ducati avait proposé deux types de moteur à Valentino Rossi et à son coéquipier Nicky Hayden : un de type "Screamer" (calé comme un quatre-cylindres en ligne conventionnel et qui se montre plus puissant) et un autre de type "Big-Bang" (moins puissant à cause de son calage moteur asymétrique, mais plus exploitable à l'accélération).
Seul Hayden a testé les deux types de motorisation et il semble d'ores et déjà acquis que la Ducati conservera la deuxième architecture, tant le "Screamer" se montre nettement plus délicat à gérer : un point que Casey Stoner avait déjà mis en avant lors de ses essais avec ce type de moteur durant la saison...
Malgré les premiers chronos décevants de Rossi, Filippo Preziosi et Ducati ne semblent guère affectés : "lorsque les journalistes mettent l'accent sur les temps au tour, on voit que Valentino a peut-être besoin de s'adapter à Ducati, mais c'est surtout Ducati qui doit modifier la moto pour répondre aux attentes de Valentino", a même assuré Preziosi qui met le doigt sur le scénario tant redouté par certains fans de la marque de Bologne : en cas d'échec d'adaptation entre Rossi et la GP11, qui oserait en effet remettre en cause les talents de pilote et de metteur au point du n°46 ?
Les débuts mitigés du fameux duo italien ne doivent cependant pas éclipser les performances de son coéquipier (sixième en 1'32.583, soit à un dixième seulement de son temps de qualifications lors de la course disputée le dimanche précédent), ni celles de Randy de Puniet qui a troqué la RCV212 contre la Desmosedici de chez Pramac, sur laquelle il signe le 8ème temps (1'32.836) malgré une petite chute.
Ducati ne s’inquiète pas du 15ème chrono de Rossi à Valence
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