Le rythme continue d'augmenter au deuxième jour des essais IRTA de Jerez de la Frontera. Et les performances de Dominique Aegerter, le pilote du team suisse Technomag-carXpert, suivent cette tendance. Huitième de la hiérarchie comme la veille, celui qui avait été le meilleur pilote suisse du championnat 2013 n'est plus qu'à 585 millièmes de la pole de ces essais hivernaux. Il a ainsi diminué son écart de 2 dixièmes par rapport à mardi. La journée a été plus compliquée pour le "rookie" de l'équipe, le Fribourgeois Robin Mulhauser: le Romand est tombé dès le troisième tour de la séance intermédiaire et s'il ne s'est pas blessé, sa moto a subi des dégâts conséquents. Mulhauser a repris la piste en fin de journée, pour deux tours de contrôle.
Dominique Aegerter (8e): "Ce n'est pas maintenant qu'on gagne des points mondiaux, mais c'est toujours sympa de constater que l'on progresse. Comment expliquer cette tendance? Il n'y a pas de grands secrets. C'est un ensemble d'éléments que l'on attache les uns avec les autres. Physiquement, je me sens chaque jour un peu mieux, même si mon épaule opérée cet hiver manque encore d'un peu de flexibilité. L'équipe travaille très bien et la collaboration avec les ingénieurs de chez WP est toujours plus efficace, puisque nous nous comprenons de mieux en mieux. Chaque année, avec l'évolution des châssis, avec les nouveaux pneumatiques qu'on met à notre disposition, il est important de trouver une bonne base de travail, sur laquelle on pourra ensuite développer. Je crois que, désormais, nous avons cette base."
Robin Mulhauser (27e): "J'assume complètement mon erreur. Je me suis retrouvé derrière l'Allemand Cortese, j'ai essayé de m'accrocher à lui, mais c'était juste un peu trop optimiste. A la sortie d'une enfilade, je n'ai pas réussi à contrôler le train avant et la roue s'est retrouvée dans l'herbe; dès lors, il n'y avait plus rien à espérer. Je m'en tire sans mal, mais ma moto a souffert."
Frédéric Corminboeuf (team manager): "Nous pratiquons un sport dangereux, la chute est l'un de ses composants. Robin est un débutant, il doit faire ses expériences. On ne peut bien sûr pas être content après une chute, mais ce que j'ai apprécié immédiatement chez lui, c'est qu'il n'a pas cherché de fausses excuses, il a pris ses responsabilités. Ce pépin, c'est le prix à payer à l'apprentissage et je suis persuadé que demain, Mulhauser va repartir d'un très bon pied."