AlpineStars, l'équipementier italien bien connu dans l'univers de la course, nous a confié son sac à dos Rover Overland. Doté d'une forte capacité de 39 litres et d'une foule d'attentions, il est devenu un best-seller de la marque en un an d'existence. Découvrons pourquoi à travers son essai.
Lorsque nous l'avons reçu, l'Overland ne nous a pas spécialement impressionnés: packaging basique (même un peu cheap s'agissant d'AlpineStars), pas d'étiquettes techniques vantant ses spécificités, look sans originalité notable, etc. Pour le sac le plus cher de la gamme (entre 150€ et 190€ suivant les revendeurs), nous restions sur notre faim. Heureusement, un examen statique plus approfondi et, plus encore, l'essai routier qui s'ensuivit allaient lever nos doutes.
En mode macro
L'Overland est relativement lourd, mais sans excès. Il embarque de multiples compartiments dont un destiné à accueillir, en option, une poche d'hydratation (des guides sont prévus pour le tube désaltérant). Outre son compartiment central doté de sa propre housse étanche amovible (elle est blanche sur les photos), on découvre deux poches à l'avant et deux vastes rangements latéraux expansibles grâce à une tirette de réglage.
Enfin, un rangement spécifique est dédié à votre PC portable pourvu que son écran n'excède pas 15,6 pouces; il est situé entre la protection dorsale et le compartiment principal, ce qui est un bon choix en termes de répartition du poids. La protection dorsale, qui sert en même temps d'"amortisseur" pour le dos est aérée et doublée de mesh de manière à ne pas accentuer inutilement la sudation lorsqu'il fait chaud. Notons encore que toutes les tirettes sont étanches, que le compartiment central se ferme par "rouleau" et velcro, que toutes les sangles sont "à tirage rapide" et que leur réseau est conçu pour pouvoir comprimer le sac dans toutes les directions lorsqu'il n'est que partiellement chargé. Enfin, quand on détaille le système de harnais retenu par AlpineStars, on ne peut s'empêcher de lui trouver des similitudes avec les solutions de l'équipementier américain spécialisé Kriega (fermeture principale par rouleau, boucle de harnais mobile pour épouser les mouvements du pilote sur sa moto), ce qui ne peut qu'être profitable.
Par contre, à la différence de ce qui se fait chez Kriega, AlpineStars a fait le choix de ne pas doubler son harnais d'une sangle ventrale, nous verrons que cela a une (légère) incidence sur le comportement.
A l'usage
Si, à la base, AlpineStars cible un public adventure/touring avec ce robuste sac, bien d’autres utilisateurs potentiels en tireraient également profit, notamment tous ceux qui ne veulent se résoudre à défigurer leur machine avec un top case ou les navetteurs qui, comme nous, ne peuvent se permettre d’aller travailler sans se changer.
Comme l'annonce notre titre, le Rover est un gros-porteur. Avec lui, partir en week-end sans bagagerie devient possible. En ce qui nous concerne, nous n'avons rencontré aucun problème pour aller au bureau l'hiver en emportant tout ce qu'il faut pour s'y changer complètement jusqu'aux chaussures. Ajoutez-y les dossiers du jour, le casse-croûte, la grande gourde et toute une panoplie d'objets divers (stylos, agenda, téléphone, grande tablette, ...) et vous constatez qu'en voyageant léger, on peut aller loin avec ce Rover. D'autant qu'en termes de confort à la conduite, la possibilité de sangler le contenu au plus près et les sangles très épaisses (et en mesh pour éviter de transpirer) à hauteur des épaules permettent d'effacer le poids transporté. C'est bien simple: en route pour une présentation presse à l'étranger, nous avons carrément pu remplacer notre valise habituelle par le Rover qui nous a permis d'emporter tout ce dont nous avions besoin.
Face à la flotte, le Rover reste stoïque: les pluies fréquentes de ces dernières semaines (vous avez remarqué aussi?) n’ont jamais réussi à s’insinuer jusqu’à atteindre son contenu; évidemment, il faut pour cela que sa housse blanche soit en place. Pour le reste, les épaules ne souffrent pas du poids embarqué grâce au système de harnais retenu et, comme le sac est haut, il posera facilement sur la selle passager de nombreuses machines. Revenons pour finir à l’absence de sangle ventrale; elle ne s’avère préjudiciable que dans un cas de figure: lorsqu’à haute vitesse, ou par grand vent, le bas du sac bouge un peu de gauche à droite. Dans l’ensemble, nous aurions donc préféré disposer d’une ventrale, même si son absence se fait en réalité rarement sentir.
Qu’en conclure?
Le Rover Overland est un très bon sac à dos qui se distingue par sa capacité de chargement et par son étanchéité. Son système de sangles bien conçu le rend aussi accessible à ceux qui n’ont besoin d’un gros volume qu’épisodiquement puisque, bien resserrées, elles l’empêchent de jouer les aérofreins dans votre dos. Pour les voyageurs ou les navetteurs chargés, c’est un must. Il reste que son prix de vente en fait un produit premium, une orientation qui est clairement celle d’AlpineStars, d’ailleurs.