Nostalgie de la fin des années 70, la Low Rider qui était la deuxième création de Willy G Davidson en 1977 revient cette année au catalogue. Elle possédait à l’époque déjà un double disque et un échappement deux en 1 mais était propulsée par un Shovelhead 1200cc au départ pour passer en 79 à un 1340cc et ce fut le début d’une succès story.
Nostalgie mais un look indémodable.
Un style à elle toute seul pour notre version moderne avec du chrome à profusion. Campée sur sur ses roues à rayons, du 19 pouces à l’avant et 17 à l’arrière, elle brille de mille feux.
Côté look, on note un mini garde boue avant coincé entre les gros tubes de fourche, le phare mis en avant sous sa casquette chromée et les rehausseurs de guidon. Sur le réservoir, on retrouve la console de la première Lowrider avec les deux cadrans : en haut la vitesse et en bas le compte-tour. En passant, on aurait préféré avoir les voyants des clignotants dans celui du haut, question de facilité de lecture.
Même la selle a droit à un design particulier avec un cuir perforé et un dosseret généreux et en prime, elle se montre confortable. Le cache batterie est lui siglé Low Rider et juste en dessous, un échappement 2 en 1 tout chromé nous distillera la mélodie du V-Twin.
On aime le Twin Cam 103
Pour l’animer, un Twin Cam 103 de 1690 cc développant un couple 126Nm à 3500 tr/min et 75 cv à 5010 tr/min, on est bien loin du tout premier moteur utilisé.
Que voulez vous ? Tout augmente, c’est le jeu ma pov Lucette.
Mêlant chrome et noir jusqu’au bout des ailettes, il vous assure les "good vibrations" sauce Harley mais aussi de belles accélérations et une conduite assez souple. Il n’appréciera quand même pas de redescendre trop bas dans les tours sur les derniers rapports.
La boîte 6, typiquement Harley, a des rapports plutôt longs et on réserve le dernier pour les longues lignes droites ou les autoroutes. Le régime moteur, à allure légale sur les grands axes, reste vraiment bas, on imagine donc facilement que sur les petites routes, on ne passera pas souvent la 6. Loin d’être apathique, il accélère assez fort quand on le sollicite et qu’on est dans la bonne vitesse, suffisamment pour dépasser sans aucun risque.
Pour votre confort, le guidon est ajustable sur 6 cm et la selle sur 3.8 cm, intéressant pour l’adapter à votre guise. Les pose pieds en position médiane induisent une position confortable même si on aimerait parfois étendre ses jambes sur des commandes avancées comme on en trouve sur d’autres machines. Tout naturellement, la prise au vent est importante tout le monde s’en doutait vu la configuration de la machine bien qu’on puisse, à allure modérée, rouler sans devoir fermer la visière à tout prix.
L’ABS est de série, toujours aussi discret visuellement, il rassure quand il faut stopper les 302 kg en état de marche de la Low Rider, pas loin de 30 kg de plus que les premières versions.
Heureusement, avec ses deux disques avant, la Harley freine plutôt bien sans se montrer exceptionnelle non plus. Comme souvent, on utilise aussi le frein arrière en cas de besoin.
Devenus classique aussi, l’alarme RFID et l’arrêt automatique des clignotants, ils sont complétés pour le côté moderne par l’écran LCD qui vous indique le régime moteur et l’autonomie restante ainsi que les trips bien entendu.
Ce qui surprend surtout, c’est la maniabilité de la Low Rider. Avec une selle à seulement 680mm et seulement 105mm de garde au sol, le centre de gravité est placé très bas. En se contentant d’un 160 à l’arrière, Harley a fait le bon choix et on manœuvre l’engin de 2, 34 mètres sans souci, sauf si vous devez la reculer à la main et seul.
Une fois en route par contre, elle se laisse balancer d’un virage à l’autre avec une facilité déconcertante. On est vite arrêté par les pose pieds qui viennent râper le sol dès qu’on met un peu trop d’angle. C’est vraiment dommage quand on a une machine aussi maniable.
Le réservoir, ici dans sa version bi-ton, embarque 17.8 L et vous permettra de belles étapes sans devoir ravitailler. Si la jauge reste imprécise, l’autonomie restante affichée sur le LCD est assez fiable.
Le petit point noir de la Low Rider : sa suspension arrière. Les amortisseurs travaillent bien mais sur certaines bosses ils n’encaissent pas assez la compression et on arrive à taper à fond de temps en temps. Forcément, ce n’est pas le plus agréable et en duo, ça doit arriver encore plus souvent.
Hormis ça, proposée à 16.560 €, cette Low Rider est un bout d’histoire à elle toute seule. Elle a un caractère bien affirmé, un look qui se fait remarquer, une maniabilité exemplaire au vu du gabarit et un Twin Cam qui assure les sensations tout comme la promenade tranquille.
Que demander de plus ?
On se le demande parfois !