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Le Triumph Speed Twin furieuse nostalgie

Au début, les motos rétros étaient parfois, souvent, fades mais ils ont compris que le fun était aussi important et avec un Triumph Speed Twin 1200 entre les mains, vous avez un look vintage et un moteur de feu.

Le Triumph Speed Twin furieuse nostalgie

Retour au vintage donc après le moderne Tiger 1200 et en gardant le même cylindrée, je ne devrais pas être déçu. C'est en effet mon dernier essai Triumph de la saison, enfin normalement, et il se fait avec une Speed Twin 1200. Une moto au look rétro, dépourvue de tout superflu : un gros train avant, un gros moteur, deux roues (c'est mieux pour une moto) et une longue selle. Simple, efficace et une formule qui va droit au but. On ajoute un feu rond à l'avant, deux amortisseurs et deux silencieux pour bien rappeler que vous êtes sur un Twin.

Oui en effet, le Tiger opte pour un trois cylindres mais notre Speed a bel et bien un bicylindre en son coeur. Pas en V mais un Bi parallèle, 8 soupapes, simple arbre à cames en tête à refroidissement liquide calé à 270° qui développe 100 cv à 7250 tours. Seulement ? Oui, seulement mais aussi un couple de 112 Nm disponible à 4250 tr/min. On vous voit venir, ou partir, 100 cv, ce n'est pas énorme mais ça dépend de la moto et en mode Sport, cette moto basse d'à peine 216 kg peut vous faire vibrer.

Le Triumph Speed Twin furieuse nostalgie
Le Segura Phil lui va plutôt bien, découvrez le aussi dans nos essais !
Le Triumph Speed Twin furieuse nostalgie

Je peux le comprendre, les chiffres ne font pas forcément rêver mais dans le style rétro, c'est une des motos les plus amusantes que j'ai pu essayer avec peut être la Z900RS Café Racer. La Triumph a ce petit quelque chose qui lui donne un supplément d'âme et il ne faut pas chercher du côté des aides à la conduite, il faut faire un essai pour comprendre.

Oui, c'est du Ride by Wire, le contrôle de traction est déconnectable, il y a 3 modes de pilotage (pluie, route et sport) et l'ABS est là aussi mais ce n'est pas ça qu'on mettra en avant, quoique le mode sport est plus que grisant avec des accélérations à vous allonger les bras. N'oublions pas que c'est un bi, il faudra donc rester dans les tours ! Pas trop haut non plus mais entre 2500 et 5000 tr/min accrochez vous au guidon ! On repassera rarement le mode Road à moins de juste vouloir profiter d'une balade.

Le Triumph Speed Twin furieuse nostalgie
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Ne croyez pas pour autant que cette moto est juste bonne à vous tirer la bourre entre deux feux rouges ! Oui, on peut mais le Speed Twin 1200 ne se limite pas à ça. La partie cycle est à la hauteur de son moteur avec une grosse fourche Marzochi de 43mm et deux amortisseurs réglables en précharge. Pas du high-tech c'est vrai mais si on veut limiter les coûts, on n'a pas trop le choix. Par contre si vous craquez pour l'édition limitée Breitling, vous avez en plus droit à des amortisseurs Öhlins à réservoir séparé. Ceci dit, je trouve que la donne d'origine est plutôt bienvenue et permet de vraiment s'amuser à son guidon. Ca colle à la route tant qu'elle n'est pas trop abimée et on s'amuse à la balancer d'un virage à l'autre en enroulant sur le couple. Dommage quand même que la fourche ne soit pas réglable, ça ajouterait un plus pour le confort et l'efficacité. Et si on doit critiquer, il faut avouer que le rayon de braquage est plutôt limité. La manoeuvrer pour rentrer dans le garage n'a pas toujours été simple.

Et quand il faut tirer sur les freins, il n'y a pas grand chose à craindre et quand on voit le matos, on comprend. Des étriers monobloc Brembo M50 Premium, fixation radiale et 4 pistons sur des disques de 320mm, excusez du peu mais ça vous plante l'avant si on tire comme un bucheron. Et si l'arrière est signé Nissin, c'est malgré tout un étrier 2 pistons sur un disque de 220mm. Si vous ne savez pas vous arrêter avec ça, c'est que vraiment, vous rouliez trop vite!

Le Triumph Speed Twin furieuse nostalgie

Je ne sais pas si c'est parce qu'on roule relativement bas grâce à la selle à 809mm ou si c'est l'absence de protection mais l'impression de rouler vite est très présente. Ou alors, c'est le compteur à aiguille qui donne cette sensation. Faut dire qu'ils sont beaux nos deux blocs tout rond chacun équipé d'un écran LCD dans le bas pour toutes les informations. Tout y est, du rapport engagé à la jauge mais c'est parfois bien petit pour le lire en roulant. Il fallait bien que je trouve à redire.

Le Triumph Speed Twin furieuse nostalgie

Ah non, j'ai autre chose qui me chiffonne, l'autonomie ! Avec seulement 14,5 litres dans le réservoir et une consommation qui peut dépasser les 5 litres et même beaucoup plus si vous abusez de ton tempérament joueur, les étapes ne seront vraiment pas longues. En même temps, est ce qu'on achète un Speed Twin pour faire de longues étapes ? Pas certain mais pour profiter un max de chaque sortie, ça sera suffisant. Il faut dire que l'absence de protection et une selle certes biplace mais assez courte ne vous inviteront sans doute pas au voyage. Après, tout est possible mais ce n'est pas sa vocation première.

Non, ce Speed Twin 1200 de Triumph, c'est la balade du week-end, vous transformer chaque trajet quotidien en partie de plaisir, vous filer la banane et étirer les bras à chaque rotation de la poignée droite et ce dans une mélodie enivrante. Amoureux d'une belle machine, jetez un oeil sur notre moto rétro, au soleil, elle brille de mille feux.

Le Triumph Speed Twin furieuse nostalgie

Reste bien entendu à passer à la caisse, ou à la banque pour débourser les 14.695 € demandés !
Ca pique pour une moto qui fait l'impasse sur le confort offert par certaines motos modernes mais dans le monde des rétros, le Speed Twin joue la carte premium surtout depuis la disparition annoncée du Thruxton.

Le Triumph Speed Twin furieuse nostalgie
Sylvain R
Sylvain roule depuis qu'il en a l'âge, deux ou trois roues (voir même 4) et un moteur et il est parti pour un essai. Sportive, roadster, custom, trail ou autre, rien ne l'arrête. Sa maxime préférée : "Brûle la gomme, pas ton âme". Si vous le croisez, n'hésitez pas à le saluer, il ne mord pas... enfin normalement

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