Originaire de Vilnius, la capitale lituanienne, la marque Pando Moto n’est plus une nouveauté mais mérite néanmoins qu’on s’attarde sur ses produits, comme Objectif-Moto l’a déjà fait pour mieux vous informer. Avec son slogan Engineered by riders, elle met en exergue son désir d’efficience opérationnelle. Qu’en est-il ? Réponse avec le gilet Phantom.
Si d’aucuns se diront réfractaires à l’idée de rouler à moto vêtus d’un simple gilet, ce n’est plus notre cas après l’essai de ce Phantom garanti trois ans par Pando, qui semble être fait de simple tissu mais est en cordura top niveau et affiche un double A en termes de sécurité. Rappelons que le label AA signifie une sécurité de haut niveau qui ne grève pas le confort et l’agrément du vêtement.
Alors certes, un hoodie comme celui-ci se destine avant tout au milieu urbain, mais d’une part, son aspect classique peut vous le faire porter comme un vêtement « civil », ce qui est un avantage objectif et, d’autre part, il s’accommodera aussi fort bien de sorties à vélo lorsqu’il fait plus frais ou, mieux encore, de l’utilisation d’une trottinette électrique. Nous avons essayé tous ces cas de figures avec toujours le même bonheur.
En fin de compte, la seule limitation de ce gilet, c’est qu’il n’est pas étanche et sera donc à proscrire par temps de pluie sauf pour de courts sauts de puce en ville.
Pando Moto, épisode 1: peu connu mais pas si neuf
En dépit du travail d’Objectif-Moto, Pando doit encore se faire mieux connaître dans nos contrées. Pourtant, la marque lituanienne n’en est plus à ses débuts puisque c’est en 2011 que tout a commencé par le biais d’une collaboration avec le concessionnaire Harley-Davidson installé… au rez-de-chaussée de l’atelier Pando. Treize ans plus tard, la collaboration avec la marque américaine continue et n’est peut-être pas pour rien dans le classicisme général affiché par les collections de chez Pando où le noir est largement dominant. Si ce sont surtout les jeans qui ont fait connaître les Lituaniens au grand public, ils se sont à présent largement diversifiés, comme notre hoodie Phantom le montre.
Pando Moto, épisode 2 : conçu par des motards
A ce point de vue, Pando nous rappelle l’approche de la marque anglaise RST : on essaie soi-même ses créations avant de les commercialiser et on reste à l’affût des réactions des utilisateurs pour s’adapter rapidement à leurs remarques. Pour nous, il n’y a pas de meilleure façon de procéder car des ingénieurs et les designers qui ne roulent pas peuvent toujours faire fausse route… En pratique, quelle est la différence, me direz-vous ? Simple : le Phantom est bien pensé, fonctionnel et sans défaut notoire ; il vous faut juste savoir qu’il taille grand et que le choix de la taille inférieure à vos habitudes pourrait être judicieux.
Pando Moto, épisode 3 : le Phantom à l’essai
Accusant 1,9kg sur la balance en taille XXL, le Phantom est évidemment plus lourd qu’un gilet civil (800g dans la même taille). C’est normal : le cordura est épais et les protections D3O –un must !- sont présentes aux coudes et aux épaules. Notez qu’une dorsale est intégrable mais ce sera une option malgré le prix de vente de 269€. Cette matière plutôt épaisse n’offre pas seulement l’avantage de sa résistance proverbiale, elle permet aussi de rouler confortablement hors de la période estivale ; pour un trajet urbain, rouler en Phantom par 10 ou 12 degrés ne posera pas de problème. Pour un trajet plus long ou qui emprunte l’autoroute, rouler par moins de 18° vous obligera à sortir des sous-couches thermiques.
Mais dans l’ensemble, le Phantom reste plus polyvalent que nous ne l’aurions cru a priori d’un simple gilet. Malgré son poids, il est confortable à porter car il ne présente aucune rigidité ; au contraire, sa souplesse est un avantage à la ville comme au guidon. Un trajet autoroutier au guidon d’une CBR 1000 nous a également appris que le capuchon ne joue pas les aérofreins et ballotte peu dans le vent. De toute manière, il est amovible… Une languette à pression permet aussi de solidariser le Phantom avec le pantalon, ce qui lui évite de remonter votre dos à haute vitesse. Du côté pratique signalons les trois poches disponibles dont une aumônière qui est cependant trop petite pour accueillir les plus grands smartphones actuels (notre S24 Ultra n’y rentrait pas.) Par contre, l’ingénieux système de fermeture par double zip permet d’opter pour une fermeture partielle qui aérera le gilet lors des jours les plus chauds ; bien vu ! Enfin, un détail esthétique qui a son importance pour les dandys : le col et les poignets sont comme sur les blousons inspirés par l’aviation, si bien qu’une fois débarrassé de son capuchon, le Phantom –nom d’un célèbre avion de chasse, d’ailleurs !- passerait facilement pour un bomber.
Bref, Pando nous le confirme lors de chaque essai : les Lituaniens sont une marque à suivre.
www.pandomoto.com