En 2015, j'avais déjà eu la chance de vous présenter un casque de cette marque italienne, le Touran et j'avais été agréablement surpris par sa qualité et son confort.
Pour cette saison, ils m'ont proposé non pas un mais deux essais : le Dragon Evo et le Trophy. Deux intégraux totalement opposés puisque le premier qu'on vous présente aujourd'hui est un modèle sportif au look moderne et le second que vous découvrirez plus tard est lui un pur casque vintage.
Le Dragon Evo qui nous intéresse ici est disponible en carbone ou en fibre comme ce Pitt Black. Une composition en fibres dynema, aramide et carbone qui permet un poids contenu d'environ 1400 grammes. Vous trouverez plus léger c'est certain mais on a déjà constaté que parfois, trop léger rime aussi avec une moins bonne insonorisation.
Côté look, pas de doute, il est bien dans l'ère du temps avec une mentonnière au design agressif incluant une prise d'air. Une seconde prend place sur le dessus du casque alors qu'un petit spoiler fait office de stabilisateur à l'arrière.
La coque forme elle aussi un déflecteur à l'arrière, renforçant le côté sportif du Dragon Evo.
Pour les coloris, vous aurez le choix avec des décorations allant de l'uni au moderne très graphique au vintage. Du vintage sur un intégral sport ? Oui je vous rassure, je n'ai pas perdu la tête (en essayant un casque, ça serait un comble). Les Pin Up 8 et 9 arborent ainsi un look oldies à souhait.
La décoration de notre Pitt Black est plutôt bluffante et il est difficile de vous la décrire pour vous en faire percevoir toutes les nuances. Les photos aussi belles soient elles vous montrent les éléments qui la compose mais une fois en main, on se rend compte des détails, des différentes textures, des légers reliefs apportés, un vrai travail d'artiste. J'aurais même tendance à dire que c'est rare sur un casque de série.
Cache-nez, coupe vent au menton, boucle double-D, le Dragon Evo semble complet. On n'oublie pas une visière avec Pin-lock, un intérieur démontable et lavable mais une ombre se glisse dans le tableau : l'écran ne se démonte qu'avec des outils, étrange pour un casque résolument moderne.
Facile à enfiler, on chipote un peu au début en fermant la boucle double-D, on peut clipser la courroie pour éviter qu'elle ne flotte au vent mais elle se fixe sur une petite patte mobile, pas facile à trouver du premier coup mais on s'y fait.
On apprécie ensuite le confort, les mousses serrent juste ce qu'il faut, le champ de vision est suffisamment large et la stabilité, même sur un roadster sans protection ne souffre d'aucune critique.
A noter au passage qu'il n'y a visiblement pas de système pour retirer rapidement les mousses, le fameux EQRS que l'on trouve de plus en plus sur d'autres casques.
Pas d'écran solaire non plus, on vous l'avait bien dit, il s'agit bien d'un casque racing et le combat contre le poids est à ce prix.
La ventilation est un point surprenant : d'un côté on ne la sent pas ce qui n'augure rien de bon si la température augmente mais d'un autre côté, on ne manque pas d'air et on reste au frais, preuve qu'elle fait bien son boulot. Ce n'est pas plus mal après tout, c'est bien ce qu'on lui demande, rafraichir sans pour autant vous envoyer l'air directement en plein dans le nez ou la bouche. Il me restera à le tester en plein été. Comme ce début de saison n'est pas franchement des plus agréables pour rouler, j'ai pu le tester sous la pluie aussi et regretter que l'écran ne s'ouvre pas d'un petit cran pour laisser passer un fil d'air pour aider au désembuage. On vous recommande donc le placement du Pinlock.
Le poids du casque, comme on pouvait s'y attendre, apporte un grand plus niveau confort. Dans ce registre, on peut parler de l'insonorisation. Ne vous attendez pas à trouver le casque le plus silencieux du marché mais en le comparant à d'autres intégraux, le niveau est tout à fait acceptable. Comme toujours on vous conseille les protections auditives mais sur des trajets pas trop longs, vous ne regretterez pas de les laisser dans votre poche.
A l'heure de conclure cet essai, du moins après ces deux mois en sa compagnie, le Premier Dragon Evo se pose donc comme un très bon casque sportif, léger, confortable et au look sympathique. On lui reprochera une insonorisation pas parfaite mais toutefois supérieures à d'autres intégraux de la même catégorie. Le démontage avec outil et l'absence d'extraction rapide des mousses risquent par contre de lui faire perdre des points pour ceux qui trouvent ça important (perso, je change rarement l'écran).
L'aération devra être testée en plein été pour voir si elle se montre à la hauteur mais jusqu'ici elle a fait son boulot correctement.
Avec un prix allant de 300 € (303 € pour la version Pin Up chez Motoblouz) à un peu plus de 400 € pour la version carbone, le Dragon Evo se montre abordable pour un casque en fibres.
Vu ce constat plutôt positif, il me tarde d'entamer l'essai du Trophy qui sera forcément bien différent de celui-ci.