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Suzuki Burgman 400 – L’avenir de la moto?

Pratique avant tout.
Mis à part quelques motos prévues pour le tourisme, il est pratiquement impossible de trouver une moto avec un vide-poche ou un coffre sous la selle et quand nous parlons de coffre, nous ne pensons pas au petit espace juste bon à ranger un U.Sur ce point, les motos ne sont pas gâtées... le scooter comme le Burgman, par contre vous chérit en vous offrant une multitude de rangements.Suzuki Burgman 400 – L’avenir de la moto?

Commençons par le poste de pilotage : de chaque côté du guidon, vous trouvez deux petits coffres : un clic et le couvercle peut pivoter pour vous y donner accès. Ceux-ci ne ferment pas à clé mais on peut y ranger par exemple des clés, un bloque-disque, une carte de banque, bref, tout ce dont vous pourriez avoir besoin rapidement.

Déjà, ça vous soulage les poches.Ce n'est pas tout, plus bas, on trouve une grande boite à gants verrouillable avec la seule clé : 10 litres de rangements.Celle-ci peut accueillir votre portefeuille, vos papiers, votre gsm... elle est de plus munie d'une prise 12 Volts vous permettant de le recharger. La partie droite est même assez grande pour une bouteille d'1.5 litres.

Suzuki Burgman 400 – L’avenir de la moto?

Ces rangements font déjà à eux seuls la différence mais vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Il suffit d'enfoncer la clé dans le contacteur et de tourner vers la droite, et la selle s'ouvre pour vous dévoiler un coffre immense de 62 litres. Ce coffre est assez grand pour accueillir deux casques intégraux et il reste encore de la place pour un pantalon de pluie et quelques bricoles. Ce coffre est muni d'une veilleuse déconnectable et les distraits ne se retrouveront pas la batterie vide s'ils ont mal fermé la selle.

On y trouve aussi le réglage du dosseret. Suzuki Burgman 400 – L’avenir de la moto?Là vous comprenez vite l'utilité du scooter : fini le sac à dos, fini de vous balader le casque à la main une fois arrivé... tout ça reste dans le coffre.

 

 

Histoire de pousser le bouchon un peu plus loin, le Suzuki offre une béquille latérale et centrale, un frein à main bien utile si vous le garez dans une rue en pente, un cache bloquant l'accès au contacteur : la clé est double avec une partie permettant la fermeture de ce cache une fois à l'arrêt.Inutile de le nier, ce scooter marque des points sur cet aspect, surtout en le comparant avec une moto classique n'offrant qu'un petit rangement sous la selle.

Au rayon des aspects pratiques, on notera des rétroviseurs larges et efficaces, offrant une bonne visibilité et ne risquant pas trop de cogner ceux des voitures dans les files.On trouve également des warnings.

Suzuki Burgman 400 – L’avenir de la moto?

Le tableau de bord est complet présentant deux analogiques et un écran digital au centre.Il y a aussi une jauge essence et une jauge de température d'eau, tous deux analogiques. L'écran au centre donnant l'heure, le kilométrique ou l'un des deux partiels sans oublier la température extérieure.On y retrouve aussi les voyants habituels complétés d'un voyant pour le frein à main et la clé codée.

Eh oui, la clé est munie d'un transpondeur. Concernant l'utilisation de la clé, nous émettons quelques doutes, d'une part sur la solidité de la partie plastique qui permet de fermer le clapet sur la serrure et d'autre part sur la manipulation du Neiman : enfoncer à gauche pour bloquer la direction, enfoncer à droite pour le coffre et juste à droite sans enfoncer pour démarrer, de quoi se perdre dans les manipulationOn se demande aussi à quoi peut bien servir un compte-tours alors qu'il n'y a pas de changement de vitesse.

Une autre question se pose, pourquoi laisser les boutons de sélection aussi loin du pilote : ceux-ci, déportés à droite contre le tableau de bord, sont inutilisables en roulant ou demanderont des acrobaties, dommage.Petit souci pratique, impossible de remplir le réservoir sans éclabousser d'essence les alentours de la trappe. Le reflux remonte trop vite, le temps que la pompe se coupe automatiquement l'essence a déjà badigeonné l'emplacement réservé à vos pieds, il vous faudra essuyer sous peine de risquer des taches sur le bas de votre pantalon.

 

Il parait qu'un scooter ça n'avance pas...
Voilà un argument de poids que beaucoup de motards vont avancer contre le scooter.Il est vrai que nous avons ici un monocylindre 400 cc 4-temps développant 34 ch et qu'il supportera mal la comparaison avec une moto possédant bien plus de chevaux. Même si ce moteur est refroidi par eau, même si vous pouvez monter à 7500 tours pour avoir sa puissance maximale, même si on vous parle de son injection électronique, certains se sont arrêtés à la vue des 34 ch...

D'autres s'arrêteront aussi à la sonorité proche d'une tondeuse à l'arrêt, et étrange en fonctionnement.Oui mais voilà, cette puissance suffit amplement à rouler au-dessus de toutes les limitations de vitesse, y compris sur autoroute. La vitesse de pointe du Burgman 400 dépasse les 160 km/h, de quoi perdre votre permis!Suzuki Burgman 400 – L’avenir de la moto?

A l'usage, c'est vrai qu'entre 0 et 30 km/h, il ne se passe pas grand-chose, le scooter accélère mais sans brutalité. A défaut de sensations, ça a le mérite de ne pas vous surprendre et de ne pas le rendre délicat à piloter sur sol humide.

Il faudra s'habituer à démarrer sans utiliser d'embrayage et au fonctionnement du variateur mais après quelques démarrages, on est vite familiarisé.Méfiance malgré tout si vous souhaitez remonter entre les files lors d'un embouteillage, il faut bien maîtriser le fonctionnement du variateur pour ne pas se faire surprendre.Une fois ce seuil dépassé, le Burgman vous emmène rapidement jusque 90 km/h, une montée très linéaire qui vexera les amateurs de coup de pied au cul.

Entre 90 et 100 km/h c'est à nouveau une sorte de palier qui semble calmer la montée dans les tours.Il suffit pourtant de tourner la poignée et vous tiendrez le 120 km/h sans aucun souci.

Vous pourrez même, si besoin est, essorer la poignée droite et il repartira de plus belle.C'est d'ailleurs surprenant de voir l'aiguille du compteur monter à plus de 160 km/h et dans un temps limité ce qui permet de déboîter facilement, même sur autoroute.Il est donc loin d'être poussif, notre 400, et mis à part le manque de sensation et la linéarité du moteur, il permet d'affronter tous les axes routiers et ne se limite pas à la ville.

 

Il paraît qu'un scooter ne tient pas la route...
Facile à utiliser en ville, sa maniabilité est rarement prise en défaut. Le grand guidon et sa bonne partie cycle permettent de se faufiler entre les obstacles malgré son poids approchant les 200 Kg.

Suzuki Burgman 400 – L’avenir de la moto?Facile est vraiment le mot à retenir tellement ce scooter met vite en confiance pour éviter les obstacles.Une fois que l'horizon se dégage, le rythme s'accélère et c'est souvent là que le scooter peine.

Avec un tel moteur, on risque d'essayer de passer encore plus vite en courbe et le scooter a du mal à suivre, une sensation de louvoiement appara&icirc.t assez vite. Le Burgman a pourtant troqué sa roue avant de 13 pouces contre une 14 pouces pour limiter ce désagrément, mais il reste perceptible sans toutefois gêner dans un usage plus calme.Il est possible de régler l'amortisseur ce qui pourrait limiter le phénomène surtout si on roule en duo.

Malgré ça, les suspensions font bien leur travail et absorbent les bosses sans remontée désagréable pour le dos du pilote, et ne réservent pas de mauvaises surprises dans les tournants.

Les pneumatiques, 120/80 à l'avant et 150/70 à l'arrière, n'offrent pas de critiques spéciales et se montrent rassurants quelle que soit la météo.Il y a de quoi vous permettre de beaux enchaînements à condition de balancer le poids d'un virage à l'autre en s'imposant de son propre poids.

Question freinage, il n'est pas en reste non plus avec un double disque à l'avant (260mm - étriers 2 pistons) et un à l'arrière (210mm - étrier 2 pistons). Il sera d'ailleurs difficile de critiquer ce freinage qui reste rassurant et gérable même sur l'angle où le scooter ne donne aucune réaction parasite.

Certains scooters sur le marché proposent aussi des systèmes de freins couplés avant/arrière ou l'ABS, ce n'est pas le cas ici mais on ne peut pas lui reprocher tant le freinage est efficace, moins quand même qu'une moto possédant généralement des disques plus grands et quelques pistons de plus.

Il conviendra juste de faire attention, à l'arrêt, de ne pas se laisser surprendre par le poids. La gestion de l'angle de braquage, du poids et du variateur demandera un peu d'expérience pour éviter de mauvaises surprises, comme par exemple se trouver le guidon braqué à fond en accélérant un peu trop pour man&oelig.uvrer et que le variateur décide de démarrer comme si vous étiez en ligne droite...

Question confort, la selle est bien accueillante et moelleuse juste comme il faut, et elle ne culmine qu'à 710 mm offrant ainsi l'accès à des pilotes même en dessous d'1M70 (à noter que ce n'est pas le cas sur tous les scooters et motos). Le dosseret pilote est réglable. Les jambes ne sont pas trop pliées et ont de la place, on peut au choix les garder sur le planché ou les étendre contre l'avant du bouclier ce qui relaxe un peu sur long trajet.

Nous y trouvons quand même un point négatif, les plastiques prévus pour l'emplacement des pieds se montrent assez glissants. Il est par exemple impossible de vous recaler dans la selle, il ne sert à rien d'appuyer sur vos pieds pour vous replacer, ça glisse.

Le passager aussi sera bien logé sur une selle de belle taille et avec de larges poignées pour se tenir. Il a même droit à un emplacement pour ses pieds et pas des repose-pieds comme sur une moto. Toutefois, cet emplacement souffre de la même critique que pour l'avant.Pas de dosseret à l'arrière, il vous faudra pour ça chercher du côté des accessoires ou du côté de son grand frère le 650.

 

 

Suzuki Burgman 400 – L’avenir de la moto?Autre petit point négatif pour les pilotes approchant 1M80, la bulle ne dévie plus l'air au dessus mais juste dans le casque et au dessus des épaules ce qui peut se montrer fatiguant surtout sur long trajet.Cette bulle n'est d'ailleurs pas sans critique : non seulement la déviation de l'air n'est pas convaincante mais elle se plie et gondole étrangement une fois au dessus de 100 km/h : étonnant et gênant pour la visibilité.

Quitte à prendre le vent, autant bien le prendre, ça reste gênant mais ce n'est pas un calvaire non plus.C'est d'autant plus dommage que l'autonomie approche les 300 kms et permet d'envisager de longues escapades dans un bon confort. Un rapide calcul vous donnera une consommation moyenne tournant entre 4 et 4,5 litres aux 100 kms pour un réservoir total de 14 litres.

 

Il paraît que vous pourriez changer d'avis...
C'est le constat qu'on doit faire de cet essai... beaucoup de motards risquent d'oublier leur préjugés sur les scooters après en avoir essayé un comme le Burgman. Il offre le confort, les aspects pratiques, la consommation réduite et la facilité d'utilisation...

Il ne laisse d'ailleurs à la moto que le fun et les sensations. On ne peut pas tout avoir. Il oublie aussi le petit signe cher à notre confrérie motarde, il est en effet rare de voir un motard vous faire un beau V en vous croisant.

Il laisse aussi la sonorité rageuse aux motos, pas qu'il soit le plus silencieux (il est même plus bruyant que le pot d'origine de certaines motos) mais le bruit reste étrange et couplé à la vitesse : pas d'embrayage pour vous faire entendre au feu rouge (les voisins vous diront merci).C'est donc une autre approche du deux-roues : plus pratique mais moins fun.

Après, à chacun de choisir si vous souhaitez de l'espace de rangement, passer du côté obscur ou affubler votre moto d'un top case.

Importateur
Suzuki Belgium
Satenrozen 8B
2550 Kontich
03/450.04.11
www.suzuki2wheels.be

Sylvain R
Sylvain roule depuis qu'il en a l'âge, deux ou trois roues (voir même 4) et un moteur et il est parti pour un essai. Sportive, roadster, custom, trail ou autre, rien ne l'arrête. Sa maxime préférée : "Brûle la gomme, pas ton âme". Si vous le croisez, n'hésitez pas à le saluer, il ne mord pas... enfin normalement
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