Elle en jette!
Première impression : un élégant équilibre entre solidité et esthétiqueDisparue de la gamme en 2007 avec l'arrivée de la norme Euro 3, la Suzuki Intruder réapparaî.t pour le plus grand bonheur de ses afficionados.Propulsée par un bicylindre en V de 805 cm3 à refroidissement liquide, cette moto connaî.t quelques changements, indépendamment de l'adaptation aux nouvelles normes antipollution.L'Intruder reçoit un nouvel échappement et un nouveau couvercle de filtre à air.Mécaniquement, nous ne notons aucune évolution. Quoique notre Intruder soit malgré tout équipée d'une fourche inversée. Malheureusement, le freinage arrière reste confié à un système à tambour, ce qui constitue sans doute un petit point négatif.L'Intruder paraî.t plus moderne que la C800 du même constructeur et elle conserve la transmission par cardan et la boî.te à 5 rapports. Dans un souci d'esthétique, la selle passager de la M800 est démontable afin de dégager le garde-boue arrière.Une moto tout d'une pièce: l'Intruder combine à la perfection puissance, conduite cool, haute technologie et look classique. Elle dispose également d'une gestion moteur CPU 32 bit, injection d'essence SDTV et catalyseur G-cat"
Nous pourrions presque regretter que le constructeur ne lui ait pas déniché un nom un peu plus significatif qui aurait pu mettre en évidence son côté intemporel et rebelle.Avec sa ligne trapue et cependant terriblement fluide, l'Intruder fait réellement figure novatrice au milieu de la production actuelle.Elle se démarque du lot des customs par une sobriété étonnante et masque certaine pièces sous une panoplie de caches. Il faut également souligner que le coloris noir intégral la met très en valeur, la rendant plus compacte encore.Quelques touches de chrome viennent aérer l'ensemble, discrètes mais efficaces. Il s'agit notamment de la console réservoir incluant dans sa partie antérieure les indicateurs habituels. Si l'Intruder se différencie d'une manière générale des customs, elle leur emprunte toujours ce fameux guidon relevé, les repose-pieds avancés, ainsi que leur géométrie et leur mode de transmission favori quand ils sont japonais, soit le fameux "cardan".De cylindrée et de technologie prometteuses, son V twin recèle le dernier cri de l'injection et ses deux cylindres siamois (à 45°.) laissent envisager des heures de plaisir.Côté ergonomie, on apprécie les leviers de frein et d'embrayage réglables en écartement, les pédales de frein et levier de vitesse réglables en hauteur. La moto dispose aussi d'un commutateur d'appel de phare et de warnings, d'un neiman/contacteur intégré sur le côté de la colonne de direction.Un petit compartiment de faible contenance, fermant à clef, positionné sur le flanc gauche de l'engin, abrite la trousse à outils. Il est possible d'y faire tenir un pantalon de pluie, mais guère davantage.
Un vrai moteur
L'Intruder dans la lignée des grands customs d'outre-atlantiqueLes tés de fourche anguleux impressionnent immédiatement et confèrent à l'intruder un style tout particulier. La selle est très confortable (pour le pilote) tandis que les mains, légèrement relevées, tombent naturellement sur les épaisses poignées du guidon custom. Le compteur reste dans le champ de vision, pas de doute, on est à l'aise à bord. Ainsi, la console de réservoir, quoique bien dessinée, laisse à désirer au niveau pratique. Pour les petits gabarits, aucun problème. Les genoux sont légèrement pliés et les pieds tombent bien à plat au sol.La première impression se résume en un mot : relax.Après quelques petites hésitations pour trouver les commandes aux pieds, quand on a l'habitude des routières sportives. Il faut bien avouer que la position n'est pas très habituelle. Genoux légèrement fléchis, pieds en avant, cela change.Lors des premiers tours de roue, le confort s'affirme de manière encore plus présente. Un peu penché vers l'arrière et admirablement positionné sur le fauteuil qui sert de selle, on a l'impression de se balader sur la route 66. J'aurais dû. embarquer du ZZ Top ou de la musique country.Le dépaysement aurait été total.
Après avoir trouvé ses marques, tout se déroule au mieux. Trop peut-être.Les suspensions s'avèrent efficaces et d'une progressivité tout en souplesse. Et même en usage duo, la machine encaisse sans problème les irrégularités de la route.Bien entendu, nous ne retrouvons pas la rigidité d'un cadre de GSX-R mais, compte tenu de la destination de la machine, le résultat est très correct. La tenue de route est honnête, du moins lorsque l'on se déplace à des vitesses réglementaires.Cette débauche de confort, la richesse des équipements et la stabilité de la machine incitent d'ailleurs quelque peu à l'enthousiasme.Enthousiasme que les repose-pieds limitent rapidement dans les virages un peu plus serrés. Ce reproche mis à part, tout va bien.Le moteur s'avère être un véritable régal. Il prouve rapidement qu'il recèle pas mal de vivacité et de coffre. Il donne l'impression de privilégier les bas et hauts régimes, se montrant plus calme aux intermédiaires, pauses de courte durée cependant tant il est globalement énergique. Que du plaisir !En plus, il dégage une sonorité caractéristique qui complète le tableau et contribue à vous emmener sur les longues lignes droites désertiques. Allons, arrêtons de rêvasser !Il faut rester prudent et ne pas oublier les gros pneus ronds, l'empattement et la garde au sol de la machine. L'esprit de l'Intruder, c'est une conduite coulée, une zen attitude et un oubli total de la performance pour la performance.
Que ce soit en grande courbe ou sur des tracés un peu plus serrés, la machine nous rappelle assez rapidement notre générosité excessive au niveau de la poignée de gaz. Conclusion : lorsque nous abordons un virage, mieux vaut limiter nos envolées à des vitesses se situant sous la barre des 100 Km/Hr.Dommage car dans les successions de petites courbes, entre 60 et 80 km/h, l'Intruder était apparue plutôt convaincante. Un véritable plaisir que de la piloter dans ces conditions.
Les freins ? Sa bête noire !
Les freins ? Sa bête noire !Les freinages ne se montrent pas réellement à la hauteur de ce que nous pourrions en attendre. L'avant a tendance à tirer sur le côté et l'arrière ne se montre pas suffisamment mordant.Son petit disque avant (300 mm) et son tambour arrière (180 mm) manquent réellement de progressivité, de puissance et de feeling. Heureusement que l'on peut compter sur le frein moteur!Résultat, on empoigne ou on écrase et advienne que pourra... Il convient de se servir du talon pour exploiter la course de la pédale et trouver l'accroche du tambour, puis de freiner fort de l'avant en se méfiant de ses réactions. Bof Bof.Pourtant, la moto peut vous emmener taquiner le 200 compteur (185 avec passager) et l'on se demande alors naturellement pourquoi ne pas avoir équipé la machine d'un système de freinage adapté et moderne.
Il faut dire que dès 140 Km/hr, il faut déjà s'accrocher fermement au guidon ! Le petit phare ovale ne dévie l'air que de manière très restreinte. La fatigue aurait certainement tendance à s'installer rapidement pour qui envisagerait des trajets autoroutiers sans avoir l'habitude de forcer contre le vent. Le pilote aura donc tendance à adapter sa vitesse à l'épaisseur de ses bras et de ses trapèzes.Mais bon, l'Intruder n'a pas été développée pour la compétition. Il sera sans doute plus judicieux de profiter des accélérations en ligne droite et de savourer les entrées calmes en courbe.C'est quand même un véritable custom après tout. En ville, c'est le paradis En ville, la M800 révèle son potentiel, un réel plaisir. Comme promis, la transmission est douce et se fait totalement oublier. Aucun à-coups, pas de surprise. Juste le bruit du cardan et celui du moteur. C'est tout.Les descentes de vitesse se font sans heurt même lorsque le moteur se trouve dans les tours.Pour décoller au feu ou enrouler tranquille, les rapports s'avèrent bien étagés. La 1ère lance la moto à allure urbaine, la seconde à allure routière, la 3ème à allure autoroutière... Le reste est à l'avenant.Proche de la route, facile à emmener, elle nous fait ressentir les coups de piston de façon franche et virile.
Le moteur cogne peu et son injection est parfaite, permettant d'enrouler aux alentours des 60 km/h en 4ème ou 5ème, le tout dans une sonorité feutrée.Nous avons là une moto agréable et différente misant sur l'esthétique. Elle fournit surtout d'agréables sensations.Question consommation, l'Intrudeur se montre assez sobre. Elle dispose d'un petit réservoir (15,5 l.) permettant de parcourir environ 220 km avant réserve et par conséquent pour une consommation en conduite mixte avoisinant les 6,5 l./100 km.
Plus qu'une moto, un concept
Plus qu'une simple moto, un conceptSi cela n'a pas été fait exprès, cela a été drôlement bien imité. En effet, le slogan de Suzuki est : "Ride the wind of change" (pilotez le vent du changement)Avec l'Intruder, nous sommes totalement en adéquation avec cette devise.Performante (sauf du point de vue freinage), l'Intruder repousse quelque peu les limites du cruiser sans pour autant s'en démarquer intégralement.Elle reste maniable et légère. Malgré tout, il nous faudra oublier les aspects pratiques (pas de rangement), et par contre garder à l'&oelig.il une garde au sol souvent limite (les repose-pieds articulés y contribuent). Elle se positionne entre agréable et acceptable en usage duo. En effet, la selle passager ne permettant que difficilement d'installer un 44 offrent un relatif confort sur courte distance. Par contre, les repose-pieds sont assez bien positionnés. Ainsi, la console de réservoir, quoi que bien dessinée, laisse à désirer au niveau pratique.
Autre point d'attention, lors du remplissage du réservoir, il convient de se méfier si celui-ci déborde. L'essence passe entre le bloc compteur et le métal et peut y stagner si l'on n'y prend garde.Point positif en revanche, la chaleur du moteur ne pénalise jamais le conducteur ! L'Intruder dispose de bien des atouts si tant est que l'on oublie la recherche de la performance pure et dure.Vous l'aurez compris, l'Intruder est à l'aise en ville et là où sa partie cycle est en mesure d'absorber les capacités du moteur. Budget/Plaisir : 8/10 . Au quotidien : 7/10 .Sport : 3/10 .Duo : 5/10 .Débutant : 5/10. Ditch
Au jour le jour et données techniques
Au jour le jour Finalement, cette moto s'avère relativement bien adaptée à nos routes et à notre philosophie.L'Intruder est quand même équipée d'un cadre solide à double berceau tubulaire acier et d'une fourche télescopique inversée de 41 mm non réglable. A l'arrière, d'un mono-amortisseur réglable en précharge et peu accessible, masqué pour des raisons esthétiques. Côté ergonomie, on apprécie les leviers de frein et d'embrayage réglables en écartement, les pédales de frein et levier de vitesse réglables en hauteur. La moto dispose aussi d'un commutateur d'appel de phare et de warnings, d'un neiman/contacteur intégré sur le côté de la colonne de direction. Un petit compartiment de faible contenance, fermant à clef, positionné sur le flanc gauche de l'engin, abrite la trousse à outils. Il est possible d'y faire tenir un pantalon de pluie, mais pas beaucoup plus.
Suzuki Intruder VL 800 C 2009/2010, 8730&euro. en mars 2010Moteur :805 cm3, 4 temps, bicylindre en V à 45°., alésage mm x course mm, refroidi par eau, 2 ACT et 4 soup./cyl., 1 injection électronique diam. 34 mm, 5 vitesses, démarreur électrique, transmission par arbre et cardanPuissance 53 ch. (39 kW) à 6 000 tr/min, couple 6,9 daN.m à 4 000 tr/minPartie cycle : cadre tubulaire double berceau en acier, fourche télescopique diam. 41 mm, mono-amortisseur AR, freins AV 1 disque diam. 300 mm / étrier 2 pistons - AR tambour diam. 180 mm, pneus AV 130/90 x 16 - AR 170/80 x 15Gabarit : empattement 1 655 mm, chasse mm / angle , hauteur de selle 700 mm, réservoir 15,5 litres, poids à sec 242 kgPerformances : vitesse maxi env. 170 km/h, conso moy. de l'essai 6,5 l./100 km, autonomie moy. avant réserve env. 220 km Importateur :Suzuki Belgium SASatenrozen 82550 Kontich00 32 (0)3 450.04.11 www.suzuki2wheels.be
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