Oui, je sais déjà ce que certains vont me dire, tu vas chez Décat, tu prends n'importe quel sac à dos et c'est bon. Pas faux ! Mais en même temps, je roule souvent avec un sac sur le dos et la plupart du temps avec mon équipement photo et vidéo, voir un laptop pour aller au bureau. Et honnêtement, je tiens autant au contenu qu'à mon dos et pour ça, un sac comme le Ogio No Drag Mach 5 vient bien à point.
Bihr nous a ainsi envoyé ce sac pour un essai longue durée, pour faire simple, on parlera du Mach 5, le nom d'origine étant un peu long à mon goût.
Incontournable premier point de ce sac, il opte pour une coque rigide à l'extérieur et aucune ouverture visible. Ceci a plusieurs avantages selon moi : pas de risque de perdre quelque chose en roulant parce qu'une poche s'ouvre, pas de risque de vol si on se balade dans une foule de gens (à pied forcément) et une bonne protection contre la pluie. Evidemment, ça permet aussi de protéger le contenu si le sac vous glisse des mains ou si vous chutez. Bref, la coque rigide, je suis fan.
Les bretelles sont logiquement réglables pour les adapter à votre morphologie et astuce du motard, une des bretelles est déclipsable ce qui facilite grandement l'enfilage du sac au dessus de la veste moto. On peut s'en passer mais ça aide. En plus des bretelles, vous avez une sangle pectorale à clipser et même une ventrale, plus large, aussi à clipser et qui en plus peut-être équipée d'une petite poche pour avoir accès rapidement à quelques accessoires comme des clés ou votre carte.
Une fois le sac posé, on peut enfin l'ouvrir. L'ouverture justement se fait côté dos, il n'y a qu'une petite poche tout en haut mais qui ne permet que quelques petites choses. Pour le reste, on ouvre un zip qui fait tout le tour du sac pour ouvrir le panneau qui vient contre votre dos.
Si vous regardez bien, il y a un deuxième zip qui permet d'augmenter le volume du sac avec un système de soufflet qui permet de passer de 16,8 litres à 24, 2 litres. Pratique si on doit emporter un peu plus de contenu.
A l'intérieur, on remarque une fois de plus que le Mach 5 est vraiment prévu pour les motards. Il y a une pochette spécialement prévue pour protéger un écran. On ne sait jamais, si vous voulez un de réserve ou l'écran transparent ou le fumé pour pouvoir changer en cours de balade. C'est bien la première fois que je vois ça dans un sac.
Il y a aussi deux sangles qui permettent de tenir deux chaussures ou baskets dans le sac. Ici aussi, il fallait y penser mais imaginons que vous roulez en bottes hautes, ce n'est pas l'idéal pour une journée au boulot ou une sortie au resto (enfin là, il faudrait encore entrer les bottes dans le sac après). Mais c'est possible d'emporter vos baskets dans le sac.
Toujours dans l'optique de vous faciliter la vie une fois descendu de la moto, une sangle supplémentaire vous permet d'accrocher votre casque par la mentonnière. Interdit en roulant bien entendu mais super pratique quand on se promène à pied.
Sur le panneau mobile, il y a plusieurs poches de tailles différentes, une à zip aussi pour organiser toutes vos affaires et les garder bien en place pendant le trajet. On peut aussi y loger une tablette ou un portable 15 pouces. Testé et approuvé pour le portable sans aucun souci. Il y a même moyen d'ajouter une poche à eau, une ouverture est prévue pour passer le tuyau. J'aurais quand même bien aimé pouvoir fermer celle-ci même si, après les sorties sous la pluie, je n'ai jamais eu d'eau dans le sac.
C'est beau tout ça mais il faut le tester sur la route et si vous avez regardé les différentes vidéos d'essais motos, vous l'avez surement aperçu sur plusieurs. Aussi bien l'appareil photo que le petit trépied et le matériel vidéo y trouvent leur place, le portable aussi quand j'allais au bureau. Bon, c'est vrai que ça fait un peu fourre-tout vu qu'il n'y a pas de compartiment de grandes tailles. Les papiers, le portefeuilles, les bics et autres se casent sans souci.
Une fois chargé, la bonne nouvelle, c'est qu'il n'est pas trop lourd. Le sac seul pèse 1.68 kg, après ça dépend de ce que vous mettez dedans. Bien collé sur votre dos sans déranger, les deux gros pads permettent un bon confort et laissent passer de l'air contre le dos. La sangle pectorale suffit à le tenir en place et on peut facilement se passer de la ventrale.
En roulant, j'ai bien apprécié que le sac ne gêne pas au bas du dos. En tout cas sur les motos que j'ai essayées et la mienne, le design de la coque permet de ne pas frotter sur la selle arrière. C'est parfois le cas avec un grand sac ou un à coque rigide.
Il y a bien quelques points qui me dérangent (ça vous aurait étonné si ce n'était pas le cas). Le sac ne tient pas vraiment tout seul debout, il faut donc souvent le poser sur la coque pour l'ouvrir et explorer le contenu. Le fait de devoir le déposer est un choix, imposé par l'absence d'ouverture dans la coque, on aime ou on n'aime pas. En même temps, difficile d'aller dans un sac sans le retirer de son dos.
La vidéo de l'essai du sac à dos Ogio Mach 5 :
Le plus ennuyant, c'est que vous avez vu dans la vidéo que le panneau mobile contre votre dos ne contient forcément pas de dorsale. Nécessaire ? Pas vraiment si vous en portez une dans la veste mais ne l'oubliez pas, il serait dommage d'être blessé par le contenu du sac. A noter que j'ai vu chez Bihr un Mach 5 D30 qui lui intègre une dorsale, plus cher évidemment. Notre exemplaire coûte environ 199 €. C'est clair, c'est plus cher que Decat mais c'est vraiment prévu pour la moto et les motards.