Pour cette saison, Yamaha a carrément décliné son scooter sportif en 3 versions : le classique, le SX sportif et le DX full options.
A peine sorti de rodage, le SX est passé entre nos mains pour un premier essai.
Pas de doute, on est bien face à un T-Max : des lignes tendues, un avant encore plus compact, le fameux boomerang latéral.
Le nouveau carénage veut ainsi encore augmenter son caractère dynamique mais l'atout majeur sera bien entendu son moteur, j'en reparlerai un peu plus loin. A l'arrière par contre, la coque plus large perd un peu de l'aspect sportif de la version précédente.
Derrière la bulle, fixe pour le SX (on peut la régler mais il faut sortir les outils), on trouve un tableau de bord presque trop classique pour l'engin : un compteur et un compte-tour analogique qui entourent un écran LCD au contraste élevé pour une meilleure visibilité. Je n'oserais pas redemander à quoi sert le compte-tour mais bon, passons.
Le TFT monochrome au centre donne toutes les informations utiles : deux trips, totaliseur, consommation, température et même mode de conduite. Hé bien oui, le T-Max propose deux modes de conduites : Sport et Town.
Il se la joue plus moderne avec un démarrage sans clé : de l'ouverture du vide poche, de la selle, de la trappe à essence à la mise en route, inutile de sortir la clé, le boitier dans la poche suffit.
Très pratique à une remarque près : le temps de verrouillage automatique est tellement court que parfois, le temps d'ouvrir le vide poche et il se met en sécurité avant d'ouvrir la selle. Rien de dramatique mais à chaque fois on doit rappuyer sur le bouton au guidon.
Un point qui n'apparait pas directement, le scooter bloque également la béquille centrale quand on s'en éloigne.
Tant qu'on parle d'aspects pratiques, les rangements ne sont pas légions mais suffisants : un vide poche à droite et un bel espace sous la selle. L'espace dans le tablier n'est pas toujours simple à ouvrir, un tour de main à trouver mais son espace est assez grand et est doté d'une prise 12V. (un USB, ça ne serait pas mieux? ). Pas de vide poche à gauche par contre.
Le coffre propose un volume intéressant puisque j'ai même réussi à y rentrer mon Schuberth C3 Pro, à l'envers mais quand même, il faut le faire. La 'moquette' simplement posée fait par contre un peu cheap je trouve.
Scooter sport, c'est vrai que le look l'est, la protection en fait un peu les frais ou alors c'est moi qui n'ai pas les bonnes dimensions : une partie de ma botte dépasse de l'emplacement prévu sur le tablier avant, le vent balaye allègrement le côté de mon pantalon et la bulle fixe dévie le vent dans le casque. Attention, n'allez pas en conclure que l'avis est négatif mais si ce que vous cherchez c'est un scooter qui vous met à l'abri des éléments extérieurs et de toutes sensations, le T-Max n'est pas pour vous. Yamaha tente de lui donner une filiation avec la moto et c'est vrai que tout en étant mieux protégé il n'est pas avare en sensation. Les selles se montrent bien accueillantes et on peut rouler des heures, en solo ou en duo sans se sentir fatigué et comme la suspension fait son job, le confort est bien au rendez-vous.
Venons en à son caractère, c'est bien ce qui vous intéresse, non ?
530 cc, ça ne change pas contrairement au silencieux court et relevé ainsi que le convertisseur catalytique et le filtre à air qui ont été modifié pour lui permettre de répondre aux normes Euro 4.
Yamaha l'équipe aussi d'un contrôle électronique des l'ouverture des gaz YCC-T et d'une nouvelle courroie en fibre de carbone.
Le bicylindre de 46 cv à 6750 tr/min se montre plutôt sportif malgré les 213 kg du scooter. Le nouveau cadre en aluminium léger et les modifications apportées lui font gagner quand même 9 kg. Mais ne limitons pas l'analyse à ces seuls chiffres, le T-max garde son caractère bien trempé et vous pourriez en surprendre plus d'un au démarrage. Gardez aussi un oeil sur le compteur pour ne pas rouler au dessus des limites sans vous en rendre compte. Il faut dire que la protection et l'absence de changement de vitesse faussent un peu l'impression de vitesse.
Je rajouterai qu'en ville, il est même compliqué de respecter le 50 km/h tant la moindre sollicitation de la poignée droite vous fait rapidement dépasser la limite. Pas évident à gérer même, il faut un peu d'habitude pour s'y faire.
Bon, il faut dire qu'il existe le mode Town pour la ville mais j'ai bien eu difficile à lâcher la cartographie Sport, bien plus dynamique.
Comme Yamaha lui a en plus rajouté un contrôle de traction, il n'y a plus qu'une chose à faire, ouvrir en grand et laisser l' électronique faire si besoin est. C'est surtout sur un terrain glissant ou sur des graviers par exemple qu'on remarque son action et que l 'on comprend mieux son utilité.
La consommation reste par contre bien maîtrisée avec un 4,6 L/100, ce qui avec un réservoir de 15 litres offre une autonomie des plus intéressantes.
Les suspensions ont aussi évolué pour cette nouvelle mouture avec un bras oscillant allongé et une suspension arrière à anneaux avec un amortisseur horizontal. La partie cycle colle d'ailleurs plutôt bien au caractère sportif, après quelques kilomètres d'adaptation, on en profite et on adopte un rythme assez soutenu. Bien entendu, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, le T-Max, aussi véloce soit-il, ne se conduit pas comme une moto. La position sur le scooter, la répartition des masses, les roues de 15 pouces sont autant d'éléments qui rendent la conduite différente mais pour un scooter, on est bien dans la catégorie sport. Yamaha a même développé des pneus spéciaux pour gagner en poids, en gardant les mêmes dimensions et la même maniabilité.
Le freinage se montre lui aussi à la hauteur avec un double disque de 267mm et un 282 mm à l'arrière, assisté par l'ABS. Plutôt mordant même surtout quand on a l'habitude de rouler à moto et d'utiliser sa main gauche pour l'embrayage. Pensez y les premières fois sous peine de vous mangez le guidon.
Une fois assimilé, on ne lui trouvera pas de reproche sur ce point, même sous la pluie.
Mais ce n'est pas tout, Yamaha a aussi doté son scooter d'un système de balise GPS et une application pour votre smartphone. Celle-ci permet au propriétaire du T-Max de localiser sa moto mais propose aussi une fonction d'avertisseur et de clignotant à distance, une alerte en cas de batterie faible, une alerte de vitesse, la fonction Geofence et un rapport kilométrique. Les scooters connectés sont là et bien là, il faudra vous y faire messieurs. (et mesdames)
Je ne l'ai pas testé, honte à moi mais certains d'entre vous pourront peut-être nous en dire plus.
Autre point pour votre sécurité, le partenariat entre Dainese et Yamaha pour l'équiper du système de sécurité D-AIR® qui gonflera automatique votre airbag en cas d'impact ou de dérapage. Il n'y a pas de connexion physique entre le blouson D-AIR® Street et le TMAX.
Reste à passer à la caisse, 12.495 € pour ce SX et la note passe à 13.395 € qui a en autre des poignées et selles chauffantes, une bulle réglable électriquement, un régulateur de vitesse (au dessus des 50 km/h) et un réglage en précharge et contrainte de l'amortisseur arrière.
Le T-Max reste le scooter sportif à abattre mais la concurrence compte bien ne pas se laisser faire, notamment chez Kymco avec l'arrivée du AK550 et BMW avec le C650 Sport.