Les solutions de lutte contre le froid sont plus nombreuses que celles qui ciblent l'excès de chaleur. Voici une idée anglaise, certes pas parfaite, mais qui a le bon goût de rester simple et peu onéreuse.
Il est hors de doute que l'accumulation d'air chaud dans nos vestes ne provoque pas seulement de l'inconfort mais amène aussi une certaine déconcentration. C'est ce constat qui a amené les Britanniques à concevoir les Ventz en 2012 ; la section « Science » de leur site
www.ventz-range.com vous convaincra d'ailleurs que leur cahier des charges n'avait rien de négligé. Ceci posé, le produit donne-t-il satisfaction ?
Faits et bienfaits
Le Ventz, c'est en quelque sorte une admission d'air forcée pour vos manches... Il se compose de quatre éléments : une grille frontale pour filtrer l'air (ben oui, ça vous évitera les insectes et autres gravillons!), des canaux pour le répartir, un corps souple pour éviter tout inconfort voire blessure en cas de chute, et un clips pour la fixation sur la manche. D'après ses concepteurs anglais, l'apport d'air ainsi obtenu transitera par les manches avant de gagner le reste de la veste pour, finalement, s'évacuer par le col ou par une aération dorsale si votre veste en dispose.
Packaging soigné, finition impeccable et différents coloris disponibles (mais pas de « Vert Kawa » à ce jour), on se dit que pour une vingtaine d'euros, on n'est sans doute pas grugé. Les Ventz ne posent aucun problème de mise en place car leur clips s'accommode aussi bien de manches épaisses que d'un blouson fin. Evidemment, il faudra voir comment tout cela vieillira mais les Anglais -d'habitude très sérieux en la matière- affirment que leur clips est conçu pour ne pas s'avachir avec le temps. L'ensemble est suffisamment léger pour ne pas gêner.
On enfile sa veste ainsi équipée sans souci, et on l'ôte de même pour peu que l'on prenne garde à ne pas décrocher les Ventz. Notons cependant que suivant l'aisance disponible au poignet -et cela dépend de votre modèle de veste-, il sera parfois difficile de refermer la manche sur le Ventz. Les combinaisons de cuir très ajustées peuvent évidemment s'avérer peu conciliantes à cet égard. A l'usage, il est clair pourtant que le système est bien pensé : l'air y circule effectivement, mais le flux dépend de votre position sur la machine. Ainsi, nos tests ont clairement montré que le rafraîchissement est d'autant plus important que les bras sont dépliés. Conséquence logique, c'est sur les customs, les roadsters et les trails que l' »airco » donne le mieux. Dans ce cas, le flux remonte le long du bras, jusqu'à se faire sentir aux épaules. Sur aucune machine, nous n'avons senti d'air sur le dos ou le ventre. Sur les sportives, vous devrez la plupart du temps vous contenter d'un rafraîchissement des avant-bras. Il n'empêche donc que les Ventz fonctionnent bel et bien, même s'ils n'atteignent pas forcément les niveaux vantés par le site du manufacturier.
Mal fait
Finalement, nous ne trouvons que deux vrais griefs à reprocher aux Ventz : la difficulté ou l'impossibilité de refermer certaines manches augmente certes la ventilation, mais pose un problème de sécurité. Les laisser ouvertes ou en augmenter l'aisance grâce aux réglages de la veste n'est aucunement sécurisant en cas de chute. Second problème : oubliez votre montre car, en admettant que vous puissiez la porter en plus du Ventz, ce dernier risquerait fort de la rayer malgré son matériau souple.
Au fait
Bien entendu, les Ventz ne sont pas la panacée. Mais ils fonctionnent, et nous pensons que leur prix démocratique en fait un achat à recommander pour ceux qui sont sensibles à la chaleur. Chaque veste et chaque guidon étant différents (tout comme leurs multiples combinaisons!), on sait que les résultats pourront varier du faible au bon, mais qu'un rafraîchissement sera de toute manière la conséquence de leur utilisation.