On vous avait présenté le RX7V, le top de l'intégral racing selon Arai mais le budget vous avait peut-être freiné ou son côté très sport ne vous avait pas convaincu.
Alors, ce Chaser-X pourrait vous intéresser, il se présente comme un intégral racing mais moins extrême que son grand frère et plus abordable.
Après plusieurs mois en sa compagnie, il est temps pour nous d'en tirer un bilan.
La coque est en fibres composite construite selon le procédé SFL d'Arai, en simple, une disposition spéciale des fibres et des résines spécialement étudiées pour une sécurité optimale. D'ailleurs cela se confirme sur tous les casques de moto de la marque Arai
La protection reste d'ailleurs un des points essentiels lors de la création des haut de gamme de la marque.
Le Chaser emprunte par exemple le système VAS du RX7V avec un pivot de visière plus bas, offrant ainsi plus de surface plane aux tempes. Ça ne parait pas évident au premier regard mais selon leurs études, ça permettrait une meilleure réaction du casque en cas de chute et de glissade.
Hé oui, on ne s'invente pas concepteur de casque comme ça.
Tout comme son grand frère, il est fabriqué à la main et subit la même batterie de tests dont celui du cône.
Le confort est un autre cheval de bataille, surtout pour un casque qui se veut plus touring.
L'aération reprend aussi un air de famille déjà connu mais avec une seule entrée sur le dessus de casque contre 3 pour le RX7.
La ventilation se montre suffisante même en été, moins efficace mais on ne pourra toutefois pas lui reprocher. Il faut dire qu'en plus de l'entrée au menton, toute nouvelle, on trouve deux entrées sur le dessus de la visière et les extracteurs arrière se chargent d'évacuer l'air chaud.
Le confort passe aussi par un bon ajustement et là Arai met le paquet. Non seulement l'intérieur est entièrement démontable et lavable, antibactérien et hypoallergénique, mais le concept FCS permet de modifier la taille des mousses latéraux pour que le casque soit vraiment le mieux ajusté pour vous. Et il faut le reconnaitre, on s'y sent bien, pas de pression désagréable même en roulant toute une journée, pas de frottement gênant non plus.
Comme il est prévu pour être plus touring, Arai a prévu des petites poches dans les mousses de joues pour y mettre les écouteurs de votre intercom. La aussi, je l'ai testé avec un Sena 10S et en effet, les écouteurs plats se logent assez facilement. Plus besoin de trouver le placement idéal pour ne pas être gêné mais placer les bien sinon vous risquez de vite sentir leur épaisseur, même si ils sont minces.
Là où je comprends moins la démarche de Arai c'est pour le cache menton, fixe et assez petit. Qu'il ne soit pas amovible ne pose en soi pas de souci mais sa taille en revanche laisse un jour important entre le casque et mon menton justement. Du coup, non seulement l'air peut rentrer et augmente grandement le bruit dans le casque mais il en est de même pour les insectes en tout genre ou la pluie et là c'est nettement plus ennuyant. A un point frustrant que j'ai retourné la boîte dans tous les sens pour voir si je n'avais pas oublié une pièce. Quand on se paye un casque haut de gamme, on est en droit d'attendre le top et là, j'avoue ne pas comprendre.
Tant qu'on parle des points négatifs, pour un casque en fibre, il reste un peu lourd : plus de 1600 grammes sur la balance. Oui, on trouve plus lourd mais certains fibres font 300 grammes de moins. Heureusement, son équilibre sauve la donne mais quand même.
Le système de fermeture de la visière fait appel au même cliquet que sur le RX7V et je ne suis toujours pas plus doué même si avec le temps, on s'y fait.
Vous aurez forcément remarqué l'écran solaire externe, il s'agit du système PSS (Pro Shade System). Arai, comme d'autres marques, ne veut pas sacrifier la taille des mousses internes pour y caser un écran solaire. Soit vous optez pour la visière classique transparente ou pour ce système PSS. Je dois avouer que pour avoir connu ça sur un autre casque d'une autre marque, il y a longtemps, je craignais un peu pour le bruit et la prise au vent.
Hé bien, Arai semble bien maîtriser le sujet. J'ai bien entendu testé avec et sans pour pouvoir comparer. Il y a bien un peu de bruit en plus mais rien de bien grave, il faut dire qu'il en fait déjà avec ce mini cache menton. Plus étonnant, même relevé, la prise au vent n'est pas sensible et ça c'est un vrai bon point.
Je dirais que le système a ses avantages et ses inconvénients : on peut le descendre comme on le souhaite en fonction de la hauteur du soleil et il n'influence pas sur la protection de la calotte, les entrées d'air restent actives. Du côté négatif, impossible de rouler visière ouverte et écran solaire baissé vu que celui ci se relève forcément avec elle.
Et si vous vous demandez si ça risque d'abimer la visière, je vous répondrai que non, il n'est pas complètement contre et ne frotte donc pas dessus.
Attention, il s'agit d'une option et les plus affutés auront remarqué que les entrées d'air de la visière sont différentes : sur charnière sur la visière claire et en glissière avec le PSS.
Que penser de cet Arai Chaser-X après plusieurs mois ?
Il en serait presque parfait si il était moins bruyant et un peu moins lourd quoique ce soit surtout l'insonorisation qui soit la plus gênante. Il existerait un kit pour remplacer ou compléter ce cache menton, je suis certain que le résultat serait tout autre.
Pour le reste, il se montre très confortable, il est disponible dans différents coloris et je dois avouer que le nôtre mixe avec goûts modernité et sécurité avec son jaune fluo.
Moins chère que le RX7V il n'en est pas pour autant bon marché, environ 640 €, ça reste un fameux budget mais n'oublions pas que nous présentons ici un casque haut de gamme, avec un haut niveau de protection, avec une calotte faite à la main et forcément, tout ça a un prix.