Plus sport encore
La version 2009 dans son coloris blanc-gris passait déjà pour un roadster monumental avec ses lignes tendues et son architecture si particulière due au duolever et à son train avant original ainsi que le superbe monobras à l'arrière.
Pour 2012, cette édition se veut encore plus racing avec une peinture spéciale pour le réservoir, un dégradé nommé Osra. Ce sont surtout les éléments carbone qui font la différence : le garde-boue avant mais aussi ce sabot moteur qui pointe vers l'avant et s'effile jusqu'à presque toucher le pneu arrière, une pièce magnifique. BMW ajoute une bulle sport teintée noire plus esthétique que protectrice (c'est mieux que rien bien sûr)
Les logos latéraux changent aussi et même en gris et jaune, on ne s'en plaindra pas, ceux de la 2009 nous avaient plutôt déçus.En tout cas, la look de cette édition colle à la perfection à son caractère bien trempé.
Grosses sensations
Le moteur n'a pas évolué et il développe toujours ses 173 cv à 9250 tr/min. Avec les progrès techniques actuels, on en vient à regretter l'absence de choix de cartographies. Pas que ce ne soit pas jouissif d'atomiser presque tout ce qui roule à l'accélération mais dans certaines circonstances ou conditions climatiques, on se contenterait de quelques cv en moins.
Bref , le coeur de la BMW pousse toujours aussi fort et l'option 'shifter' ne va pas vous inciter à la jouer tranquille. En plus de la facilité du système, nous ne résisterez pas à la sonorité qu'il donne à un Akrapovic déjà bien gâté par le moteur. Regardez (ou écoutez plutôt) la vidéo, c'est indescriptible !
Seul bémol, le passage de la 1ère n'est pas aussi discret et facile que sur la GS 1200 testée juste avant mais vu que celle-ci frôlait la perfection, dur de faire mieux ici. Celle de la K1300 R n'est pas un point noir, elle est agréable à utiliser, juste un cran en dessous. évidemment, vous mettrez encore plus vite à mal votre pauvre réservoir et vous engloutirez rapidement ses 19 litres si vous ne savez pas rester zen avec la poignée droite : plus de 6,2 l/100 lors de notre essai mixte. Que les écologiques se rassurent, nous avons pu diminuer la consommation à 5l/100 sur autoroute mais qu'est ce qu'on se faisait *** (censuré)... s'ennuyait.
Roadster confort.
Mis à part la protection contre le vent ou la pluie, la K1300R gâte son pilote avec ses suspensions ESA et ses 3 modes (sport, confort et normal). Notons qu'en comparaison avec la GS, les différences entre sport et confort semblent ici plus marquées : on est clairement chahuté sur les bosses dans le premier mode alors qu'à l'opposé, les défauts de la route sont mieux gommés en mode confort mais la moto appréciera moins une conduite nerveuse. Ce qui confirme que chaque BMW n'est pas égale face à l'efficacité de l'ESA.On n'hésitera pas à passer d'un mode à l'autre selon nos envies et l'état du revêtement et c'est d'autant plus facile que l'ESA se commande au guidon. Il en va de même pour l'ABS et l'ASC (antipatinage) ainsi que l'affichage des informations de l'ordinateur de bord et du RDC (contrôle de pression des pneus)
Côté droit, vous avez même la commande des poignées chauffantes. Avec tout ça et le GPS en prime, n'oubliez pas de regarder la route ! C'est justement en passant en mode sport et en vérifiant votre consommation que la jolie voiture devant vous a décidé d'un coup de s'arrêter net... Heureusement qu'en plus d'être confortable, elle est aussi maniable.
On en oublie de vous parler de ce monobras arrière renfermant le cardan qui ne cumule que des avantages : une superbe vue sur la jante sport arrière, pas de graisse à nettoyer, une utilisation plus souple qu'une chaîne et forcément, moins d'entretien et d'usure.
Comme sur un rail
Malgré ses 243 kg, une fois en route, elle fait preuve d'une facilité surprenante. A l'arrêt, rien ne change, il faut composer avec son poids et ce carter droit qui est toujours dans le chemin.
La BMW K1300 R se montre rapidement une arme de précision, stable tant en ligne droite qu'en courbe, les suspensions Duolever semblent la coller à la route. Plus que rassurante, elle vous fera reculer vos freinages et augmenter la vitesse de vos passages en courbes, pauvres bottes... Là, on parle plus de sport et la K1300R s'y prête avec plaisir mais ne se limite pas qu'à ça.
Si la position est assez penchée en appui sur les poignets, comparée à la GS forcément, ça se sent mais on est encore loin d'une sportive. Elle permet de cruiser tranquille sur son couple de 140 Nm même si la bulle ne protège qu'un peu son pilote. Si vous voulez un pullman, il y a les GT...
Côté freinage, pas de surprise non plus, on retrouve l'ABS, les disques de 320 mm avec 4 pistons et un 265mm 2 pistons : un ensemble largement suffisant pour stopper machine, pilote et passager. Forcément, vu les performances moteur, on pourrait lui en demander plus : plus de mordant par exemple.
Difficile d'être objectif
Oui, on pourrait conclure de façon classique en vous résumant les plus et les moins de la BMW K 1300 R mais cette moto a quelque chose qui nous fait écarquiller les yeux quand on la voit et qui nous file la banane dès qu'on tourne la clé : une machine à faire 'Waou!' à chaque sortie.
On fera bien l'impasse sur ses défauts sauf peut-être sur son prix : 18.200 euro pour notre moto d'essai et ses options.
Ah oui, ça calme...Du coup, on continue de rêver : à celle qui devrait la remplacer en 2013 (peut-être). Les idées fusent : une K1000RR (sur base de la sportive comme la Virus de Suzuki) ou une K1600R avec le moteur 6 cylindres... L'une ou l'autre, on se fera un plaisir de la tester bien que pour le moment BMW n'ait rien officialisé.
Tant qu'on part dans l'imaginaire, après une semaine en GS et en K1300R, on demanderait bien une GS1300R, vous la voyez, vous, la GS 4 cylindres de 170 cv ?
Nous oui mais ça serait un peu fou, même si Kawa a pris cette route avec la Versys 1000 ! Redevenons toutefois sérieux en mettant en garde les débutants un peu trop téméraires qui craqueraient sur sa plastique : la BMW K1300R c'est quasi 5 fois la puissance de votre moto-école, à consommer avec modération donc...Pour le duo par contre, pas de souci, la selle arrière est suffisamment confortable pour partir à deux, même sur de longues escapades et les poignées sont plus que généreuses.
Importateur:
BMW Belgium
Lodderstraat 16
2880 Bornem
http://www.bmw-motorrad.be/be/fr/index.html