Le fabricant américain de vêtements moto, présent depuis quelques années déjà sur notre marché, propose désormais une collection complétée et qui se veut plus rigoureuse. Nous avons " mototesté " un ensemble veste+pantalon situé en haut de la gamme. Les progrès sont sensibles, le prix reste démocratique, mais des défauts subsistent.Soyons francs : une veste Fieldsheer, reçue en test voici cinq ans, ne nous avait guère convaincus de la démarche américaine. La marque, désireuse de raboter son tarif au maximum, proposait à l'époque des produits peu aboutis où les " défauts de jeunesse " prenaient le pas sur les qualités intrinsèques. Cinq saisons plus tard, l'ordinaire a changé, et la gamme mérite de se faire une place. Abordables
L'ensemble, constitué de la veste Hydro Tour (149 euros) et du pantalon Apollo (109 euros) se négocie donc 258 euros. Sans être un record, il s'agit d'un prix très compétitif et, cette fois, les producteurs pakistanais -qui oeuvrent sous l'étroite surveillance des Américains- ont compris que le prix de vente n'est rien s'il ne s'accompagne d'une qualité reconnue.En termes de qualité perçue, au déballage, les produits Fieldsheer ont progressé : les protections tombent au bon endroit (c'était loin d'être le cas en 2003), le matériau utilisé est plus épais et les doublures plus soignées. Dans le détail, on remarque également des coutures peaufinées mais qui restent fragiles, notamment sur les épaules . ces dernières résisteront donc mieux aux agressions des sangles du sac à dos (par contre, une couture interne importante, celle qui solidarise la doublure et le corps de veste, a rapidement cédé). De son côté, le col est à présent pourvu d'un tissu intérieur doux qui vous épargnera les irritations, et les poches se sont multipliées (7( !) sur la veste, 2 sur le pantalon) à l'instar des réglages pour adapter les vêtements aux spécificités de votre anatomie. La veste se règle à la poitrine, à la taille, aux bras et avant-bras plus encore dans le bas . en l'espèce, mieux faire nous paraî.t difficile. En ce qui a trait au pantalon, il offre un réglage très fin à la taille grâce aux deux velcros solidaires et ses genouillères peuvent être déplacées dans deux poches distinctes, en fonction de la longueur de vos jambes. Ce futal, qui n'existe que dans une longueur de jambes, est plutôt long, ce qui est un avantage objectif pour les conducteurs de sportives, mais les grandes bringues le trouveront encore trop " short ".
Bonne idée supplémentaire : des aérations sont prévues sur les deux manches et dans le haut du dos. Evidemment, la présence de la membrane étanche -qui n'est pas amovible- limite l'efficience de ces aérations . elles laissent cependant passer un filet d'air bien agréable par temps chaud.
L'efficacité qu'on attendait? Conclusion
Avec les caractéristiques qui précèdent, vous voilà équipé avec un veste (plutôt courte, elle n'a rien d'une parka), ajustée et nantie d'origine d'une protection dorsale et un pantalon qui ne remontera pas trop au-dessus de vos bottes lorsque vous serez en selle. L'enfilage est aisé et les nombreuses poches confèrent à la veste Hydro Tour une capacité de chargement étonnante mais rendue problématique par le fait que le contenu des diverses poches à tendance à se chevaucher, ce qui peut s'avérer inconfortable au moment de sangler le sac à dos sur votre buste. En tous cas, il est clair que tous les objets usuels (clés, peigne, portefeuille, GSM) et d'autres encore (étui à lunettes, paquet de clopes) peuvent se loger décemment dans l'Hydro Tour, et c'est l'essentiel. En outre, toutes les poches se sont montrées capables de résister à des pluies d'intensité moyenne sur une cinquantaine de kilomètres. Passé ce délai, ou sous de fortes averses, les poches externes de la veste et celles du pantalon avoueront leurs limites, mais c'est dans l'ordre des choses. En ce qui vous concerne, vous ne resterez bien au sec que si la pluie n'est pas trop violente . sinon, les infiltrations d'eau se manifesteront (légèrement) au ventre et au creux des bras. Notons que la veste et le pantalon peuvent être solidarisés par le biais d'un fermoir éclair . bien vu !Par ailleurs, les doublures thermiques ambitionnent une sorte de moyenne visant à ne pas les rendre insupportables dès que la température remonte. Dans l'ensemble, c'est réussi, mais cette même caractéristique en limite l'usage lors des grands froids. Disons que l'ensemble Fieldsheer reste un peu juste lorsqu'il gèle et/ou que la route doit se prolonger sur de longues distances. Par contre, une fois les doublures hiver ôtées, l'ensemble se révèle supportable à la ville et n'entraî.ne pas de sudation excessive.Finalement, il faut scruter du côté des détails pour pointer les autres manquements de cet ensemble Fieldsheer : les bas des manches n'offrent pas assez d'aisance pour pouvoir y entrer les manchettes de gros gants d'hiver, ce qui est un inconvénient manifeste par temps de pluie. De même, le col reste trop bas pour bien protéger du froid et manque également d'aisance pour y loger une grosse écharpe.Enfin, en termes de coupe et d'élégance, tout est évidemment affaire de goû.t, mais nous pensons que cet ensemble se situe dans la norme et n'a pas à souffrir d'une comparaison avec les marques concurrentes, même plus chères. Signalons encore que la veste est disponible en quatre coloris (noir/noir, noir/gris, noir/rouge, noir/bleu) tandis que le pantalon n'est disponible qu'en noir . les deux sont naturellement pourvus de zones réfléchissantes.
Le pointS'il subsiste des points critiquables, le fabricant américain a su relever son niveau de qualité moyen pour l'amener dans les normes pratiquées par la concurrence. Et puisqu'il continue de pratiquer des tarifs démocratiques, on pouvait difficilement en exiger davantage.
Importateur :D'Ieteren SportParc industriel de la Vallée du Hain1440 Wauthier-Braine02/367.14.35
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