Elles se généralisent sur les voitures et on en voit aussi de plus en plus en moto, certains utilisant de simples caméras pour remplir cette fonction. Les dashcams sont à la mode mais l’offre pour les deux roues est encore assez limitée, du moins si on cherche juste pour cette utilisation.
On vous a trouvé un système qui propose carrément deux caméras et un écran, le tout prévu pour nos motos et forcément, on se devait de tester ça en détail pour vous faire part de nos impressions.
Le kit présenté ici est disponible via Amazon, c’est d’ailleurs directement avec ce vendeur que vous avons négocié cet essai, bon à savoir si jamais vous cherchez la marque directement mais ne vous en faites pas, je vous mettrai bien entendu le lien dans l’article.
Une fois le colis reçu, place au déballage et c’est déjà une bonne surprise, le kit est plutôt complet avec les deux caméras, le câblage nécessaire pour les placer sur la moto, le boîtier avec l’écran, des supports pour celui-ci, des câbles pour une alimentation permanente ou via USB et même une télécommande déportée.
Les caméras enregistrent en full HD (1080 en 30 fps, format MP4) avec un capteur Sony IMX323 , ce qui laisse augurer de bonnes vidéos. L’écran offre une définition de ce qui devrait être suffisant mais il ne fait que 2.4 Pouces, il est donc assez petit, c’est plus pour vous donner une indication du placement correct des caméras et régler les différents paramètres. Vous le verrez dans la vidéo, on peut toutefois garder un œil dessus, il intègre d’ailleurs la vue arrière dans un encart sur la vue avant. Personnellement, j’aurais préféré l’inverse. C’est faisable, il suffit d’inverser les fiches avant, arrière mais l’image donnée sur l’écran est du coup inversée… et dans un premier temps, ça surprend en se demandant pourquoi la voiture derrière roule du mauvais côté de la route alors qu’elle est sagement derrière vous. L’écran possède sa propre batterie mais même chargé complètement, vous pourrez l’utiliser pour paramétrer votre installation mais pas pour filmer, les deux caméras demandant trop d’énergie, le branchement sur l’alimentation de la moto est obligatoire. Sur le côté du boitier, on peut ouvrir un cache latéral pour placer la carte SD mais pour garantir l’étanchéité, il est assez difficile à retirer et à replacer. On parle bien d’étanchéité mais on avoue ne pas l’avoir testé sous la pluie.
L’installation est enfantine, il suffit de placer le boitier soit de façon visible au guidon, soit sous la selle ou dans un top cas. Rappelons qu’il s’agit d’une dashcam et qu’il ne faut pas forcément avoir une vue sur l’écran. Les deux caméras sont suffisamment petites pour être placée quasiment n’importe où sur la moto, vous avez même dans la boîte des supports autocollants et des colsons pour les attacher. En plus, vous avez la possibilité de la tourner dans son support pour garder l’image droite. Petit bémol, le haut de la caméra est désigné par un petit sticker et je ne donne pas cher de sa peau après plusieurs mois sur une moto.
De l’écran, partent toutes les fiches avec des codes couleurs, il suffira donc de relier les bons pour que tout soit branché correctement. On ne peut plus simple ! Par contre, la fixation de l’écran se fait via le pas de vis au dos de celui-ci, du coup, si on veut le retirer, on est obligé de tout débrancher. Et quand on s’arrête quelque part, on n’a pas trop envie de le laisser à la portée du premier venu… d’où l’intérêt de le placer ailleurs ou de lui trouver une attache plus permanente. Le même souci se pose pour les câbles, si vous n’utilisez qu’une caméra ou si ne branchez pas la télécommande, la fiche reste elle, bel et bien là, pas très esthétique et encombrant il faut l’avouer.
Nous voilà prêts pour tester ça sur la route ! Au démarrage, on voit directement sur l’écran ce que capte les deux caméras. On paramètre le temps de la boucle, l’enregistrement peut atteindre 10 minutes, sur une carte micro SD et il écrase ensuite le fichier… typique d’une dashcam mais on aurait apprécié pouvoir le désactiver histoire d’enregistrer plus longtemps et s’en servir pour nos essais. L’enregistrement se fait en deux fichiers distincts, un pour l’avant, un pour l’arrière. A noter que l’effet miroir constaté sur l’écran ne se traduit pas sur le fichier, la voiture sera donc bien derrière vous sur votre vidéo. En cas de choc important, l’enregistrement en boucle est stoppé, histoire de ne pas écraser la vidéo si vous avez eu un accident.
Vous pouvez en option acheter un module GPS pour ajouter en prime les données sur votre lieu et la vitesse… attention, ça pourrait être à double tranchant.
On lance l’enregistrement via l’écran ou la commande et c’est parti. On vous laisse juger sur la vidéo la qualité mais franchement, on trouve que c’est vraiment pas mal, on distingue bien les autres véhicules ainsi que les plaques quand ils ne sont pas trop loin.
L’image est assez stable mais dépendra bien entendu de votre moto et du placement des caméras.
Si vous coupez l’enregistrement avant la fin de la boucle, vous pourrez même les récupérer une fois devant votre pc en le branchant via la fiche USB ou avec la carte SD. Mais si vous oubliez de stopper l’enregistrement, il ne gardera que la boucle prévue.
Quand on voit la qualité des caméras, le kit complet fourni, on peut se dire que pour 149 €, on n’est pas volé. Alors oui, l’ensemble n’est pas sans défaut comme la fixation de l’écran à revoir, les fiches plutôt encombrantes surtout si on ne les utilise pas, le cache latéral dur à retirer mais ce sont des détails vu ce prix.
Intéressé ? Voici le lien sur Amazon pour en acheter une. Blueskysea DV688
Question de légalité !
On a creusé aussi la question de la légalité d’un kit dashcam et de l’utilisation des caméras, on parlera ici de la loi pour la Belgique mais après quelques recherches, la France semble être sur la même longueur d'onde en terme d'utilisation et de droits.
Pour notre petit pays, nous avons contacté l’APD (Autorité de Protection des Données), histoire de ne pas vous raconter n’importe quoi.
Filmer vos sorties et vos trips, pour votre usage perso (et privé donc), il n’y a pas de souci mais si vous en avez besoin pour vous défendre ou si vous souhaitez les publier sur internet, ça change tout.
Hé oui, on ne peut pas filmer tout et n’importe quoi, n’importe comment et en cas d’accident, il est bon de connaître certains points pour pouvoir les utiliser. Il ne s’agit plus de données à caractère personnel mais à caractère judiciaires. En principe, on ne peut pas les utiliser mais dans la pratique, si ça peut servir à régler un contentieux, les autorités peuvent en tenir compte. Si vous devez vous servir des vidéos , il faut remplir un formulaire et enregistrer votre caméra. Vous devenez responsable du traitement, vous devez théoriquement effacer toutes les images le soir même si rien de spécial ne s’est passé, vous êtes également tenu d’en informer la partie adverse, prendre les mesures de sécurité nécessaires (bien que là, ça reste flou) et tenir un registre interne de vos activités (là aussi, ce n’est pas des plus évidents). Le plus important à retenir est que ces images peuvent servir, contactez donc votre assurance ou son service juridique pour les informer.
Contrairement à ce qu’on peut voir sur Youtube, vous n’êtes pas sensé publier des vidéos montrant certains comportements inciviques constatés lors de vos sorties. Ça se fait, c’est clair mais d’un point de vue légal, si on distingue la plaque ou la personne, celle-ci pourrait porter plainte contre vous. Ne rigolez pas, ne pas flouter une plaque ou un visage peut vous coûter très cher devant un tribunal, on ne rigole pas avec la protection de la vie privée.
Oui mais qu’en est il de l’utilisation de vos vidéos contre vous ? Certains d’entre vous ont peut-être vu le cas d’un pilote qui a eu la mauvaise idée de faire la course avec une voiture sur une autoroute française et qui a publié sa vidéo. Rien d’exceptionnel jusque là sauf que la vidéo a fait le buzz et a aussi attiré l’attention des forces de l’ordre. Sans polémiquer sur les moyens mis en œuvre pour le retrouver, la police a finit par le retrouver et lui a dressé la liste de ses infractions dont forcément des excès de grande vitesse. Lui et la conductrice se retrouvent ainsi au tribunal pour répondre de leurs exploits… Vous me demanderez donc pourquoi ces vidéos peuvent être utilisées contre vous alors que vous devez enregistrer votre caméra si vous voulez les utiliser pour vous défendre… Une très bonne question en fait !