Bonne à tout faire
Après 10 ans de CB... Pour éviter de disparaître du catalogue, la CB 500 bénéfice d'une réhabilitation ingénieuse. La nouveauté bénéficie du châssis de la 600 cm3 à quatre cylindres . elle en reprend donc les qualités, et les agrémente d'un poids allégé et d'un moteur évidemment moins puissant mais supposé compenser la perte de performance par un gain de caractère.
La CBF 500 se permet en outre d'associer son agilité supérieure à la polyvalence de son châssis. Cela lui donne un petit côté fun qui ajoute des sensations typiquement roadster à ses nombreux talents. En plus de son look un peu plus sportif (ou seulement moins rustique ?), la CBF 500 se distingue donc par l'adoption du cadre monopoutre de la Hornet 600.
S'y ajoutent une fourche de 40 mm et un mono-amortisseur HMAS, identique à celui de la CBF 600, travaillant sur un bras oscillant de plus importante section. Les jantes en aluminium moulé accueillent des pneumatiques radiaux tandis que le freinage conserve un simple disque de 296 mm à étrier double piston, mais peut désormais recevoir l'option ABS. Une option en passe de se répandre dans toute la gamme du premier constructeur mondial.
Du vieux et du neuf
Réputée mécaniquement indestructible, l'inusable Honda CB 500 (conçue pour parcourir 300.000km !) devient cette année la CBF 500. Evidemment, le 500 twin n'est pas un foudre de guerre, et sa courbe de puissance a été adaptée à une utilisation plus courante que la cravache à haut régime.
Néanmoins, le petit moteur trouve le moyen de s'exprimer à partir de 7000 tr/min.La mécanique perd 4 chevaux au bénéfice d'un couple plus important à mi-régime, fruit d'un allumage prenant en compte l'ouverture du papillon des gaz. La CBF 500 est toujours équipée de carburateurs, mais la dépollution est assurée par une injection d'air à l'échappement et par un silencieux catalysé.
Nous dirons toutefois aux propriétaires de l'ancienne CB que la nouvelle a perdu un peu de son caractère réjouissant dans les hautes rotations. Une citadine Limitée en confort routier par l'absence de carénage et par une selle assez ferme, la CBF offre pourtant une autonomie de 300 Km qui ne la limite nullement au réseau urbain. L'instrumentation se modernise aussi en adoptant le combiné à fenêtres digitales qui équipe la Hornet 900, et une selle double fait son apparition.
La CBF oscille entre routière pépère et roadster, entre utilitaire et " sportive " d'entrée de gamme. En conduite sportive d'ailleurs, le châssis fait des merveilles et présente un réel progrès par rapport à celui de la CB : la CBF est très stable et pardonne les petites erreurs de pilotage. La conduite un ville est évidemment un vrai charme tout en facilité. En duo, le confort est présent mais limité par le moteur qui n'est tout de même qu'un 500...
Conclusion La CBF aussi a (presque) tout d'une grande, sauf le prix...Et sa relative polyvalence a de quoi convenir à de nombreux motards, ce qui est exactement le but recherché par Honda. On peut toutefois craindre que la présence au catalogue de la CBF 600 n'entrave les ventes de la 500, ce qui semble d'ailleurs être le cas actuellement.
Importateur
Honda Belgium
Wijngaardveld 1
B-9300 Aalst
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