La Nine-T est un véritable succès du côté de la marque germanique et cette dernière a bien l’intention de continuer à surfer la vague avec des déclinaisons toujours plus variées du petit roadster.
Sylvain nous avait présenté en juin dernier la première version de cette Nine-T (Relire l'article)
Lolobadboy s’était quant à lui attaqué en début d'année à la version Scrambler (Relire l'article).
C’est donc à mon tour, avec un certain plaisir non dissimulé, que j’ai décidé d’enfourcher la version « Pure » pour m’en faire ma propre idée.
Avec cette nouvelle déclinaison apparue en 2017, en même temps que la Nine-T Racer, Bmw tente une nouvelle approche du concept. On pourrait la résumer par « On garde la base qui plait, mais on essaie de la rendre plus abordable ! »
L’idée n’est pas mauvaise, surtout lorsque l’on sait que la Nine-T originale tourne dans les environs de 16.000€, hors options.
La Pure quant à elle s’affiche à partir de 12.690€ (un peu plus de 14.000 pour la version que nous avons eu entre les mains, avec options). Mais pour ce prix, peut-on encore s’attendre à avoir une « vraie » Nine-T ? Telle est la question à laquelle nous avons tenté de répondre.
Pour proposer une telle diminution de prix, il va de soi que le constructeur a du retravailler plusieurs points sur son roadster.
Le premier, et l’un des deux les plus marquants, est le système de suspension. Fini la fourche inversée, retour à une fourche plus traditionnelle. On perd un peu en design mais à l’utilisation, nous n’avons rien eu à redire sur celle-ci : assez ferme pour maintenir la moto sur sa trajectoire en courbe rapide mais pas trop pour ne pas taper au moindre trou sur la route. Lors des gros freinages, là encore, l’équilibre est réellement bon.
Bien que le système de freinage ait lui aussi été modifié pour passer à des étriers à fixation axiale, et non plus radiale comme le modèle original, celui-ci s’est montré suffisamment musclé que pour stopper l’ensemble de manière sécurisante.
Pour les plus observateurs, vous aurez rapidement remarqué le second gros changement visuel. Le compteur ! Fini le compteur avec double cadrans et indications digitales au centre. Retour à l’essentiel, un cadran unique et quelques informations additionnelles dans le petit écran digital central. Celui-ci, bien que plus « simple » s’intègre parfaitement à la moto et s’avère même plus « old school » et beau que le précédent…ceci restant un avis bien entendu très personnel !
Plus de compte-tour visible que l’on peut faire grimper jusqu’au rupteur, mais la sonorité du moteur est telle que même le plus mauvais des musiciens saura jouer sa mélodie dans le bon tempo et sans partition !
L’affichage du compteur est plus sommaire certes mais très complet…enfin presque complet ! Pourquoi donc ne pas avoir inséré une jauge d’essence !? Une telle machine se prêtant bien aux balades sans fin à travers les campagnes, qu’il est dommage de n’être averti de son autonomie limitée qu’une fois la réserve atteinte !
Avec son réservoir de 17L et 200Km d’autonomie, ce petit plus aurait été franchement apprécié.
Notez d’ailleurs le superbe réservoir en alu brossé, proposé en option au prix de 960€ ici installé sur notre modèle.
Arrêtons-nous d’ailleurs rapidement sur les options disponibles. Ce n’est en effet pas parce que vous partez d’un modèle à prix « réduit » que vous ne pourrez pas vous faire plaisir et quelque peu dépasser le budget que vous vous étiez promis de ne pas exploser… Le catalogue Bmw est en effet plutôt bien fourni pour vous y aider !
Dans notre cas, en plus du réservoir en alu, nous avions l’option poignées chauffantes (225€), les clignos LED blanc à l’arrière (110€), le système d’alarme (240€), l’ASC (345€) et l’échappement Chrome (100€).
Quand on vous disait qu’il y a moyen de se faire plaisir !
L’échappement 2 en 1 est de très bonne facture, esthétique, travaillé pour se mettre en valeur sans dénaturer le côté classique de la moto, et bien entendu Euro 4! Sa sonorité est extrêmement plaisante, pas spécialement forte mais avec beaucoup de graves. Chaque accélération vous donne ce petit sentiment de puissance et de virilité qu’on ne retrouve nécessairement pas sur chaque bécane et pourtant tellement amusant.
Bien que le bruit soit une chose, le moteur en est une autre et qui plus est encore plus importante !
Pour le coup, le bicylindre opposé de 1170cm³ et 110 chevaux refroidi par air/huile reste identique aux modèles précédemment testés. Très sain, très amusant. Docile à bas régime, il a néanmoins beaucoup de répondant dès qu’on monte dans les tours et qu'on lui en demande plus. Mes collègues avaient vu juste, du pur plaisir !
Pour le reste, la Nine-T pure utilise la même plateforme que ses grandes sœurs…Distribution par cardan, frein monodisque à l’arrière … et tout le reste déjà détaillé tant de fois dans nos précédents essais. Alors venons-en au fait !
Cette Nine-T pure, une vraie Nine-T ?
Ne tournons pas autour du pot. Bmw nous propose là une version certes un peu plus sage techniquement que ses versions dites « haut de gamme », mais celle-ci n’a pas à en rougir. La diminution de prix est d’ailleurs le principal argument pour cette Pure et même en lui ajoutant quelques options on arrive difficilement au prix de la version originale, sans options !
Une vraie bonne affaire donc ! On garde l’esprit Nine-T, le look, le comportement et la possibilité de la customiser aux petits oignons. On perd quelques pièces de qualité comme la fourche inversée ou le cadran plus complet mais celui de la Pure ne défigure pas pour autant cette version et le tout ne la rend pas pour autant beaucoup moins performante pour une utilisation traditionnelle sur route.