Three zone compound
Le manufacturier italien ajoute dans sa gamme de pneumatiques " Racing &. Street " le Diablo Corsa III, conçu pour équiper les motos du segment hautes performances, et pour des utilisateurs exigeants qui l emploient tant sur piste que sur route.L engagement de Pirelli dans le nouveau championnat Superstock 600, qui roule en Diablo Corsa, a donc largement contribué à l élaboration de ce pneu. Le cahier des charges était clair : performance, tenue de route, temps de chauffe réduit et confiance furent les fils conducteurs lors de son développement. Les ingénieurs ont travaillé sur tous les aspects, la gomme, la structure et la bande de roulement.
La théorieLes gommes sont différenciées entre l avant et l arrière, qui lui-même se trouve divisé en trois zones, à l instar du Michelin Pilot Power 2CT. L avant a été pensé en vue d une grande rigidité et d une chauffe rapide . une bonne tenue sur le sec autant que sur le mouillé, le mélange noir de carbone / silice y contribue largement . et une nouvelle structure afin de garantir des performances stables dans toutes les situations. L arrière se voit doté de trois zones de gomme, la bande de roulement dispose du même compound que le Diablo Corsa, plus dur, afin de garantir au pneu longévité et motricité, et les épaules du pneu profitent de la nouvelle gomme racing assurant un excellent grip en courbe. L usure du pneu est alors plus régulière, le pneu ne se dégrade alors plus en " escalier ".La structure profite de la technologie ICS (ideal contour shaping) et est doublée de la ceinture acier 0°., déjà employée sur le Diablo Corsa standard. Et avec le MIRStm, permettant de produire des pneus sans joints, on obtient un comportement des plus équilibrés, dépourvu de vibrations, mais avec des propriétés d amortissement supérieures, et un meilleur confort à l utilisation.Quant à la bande de roulement, rien de bien nouveau sous le soleil, ce pneumatique reprend le dessin du bien connu Diablo Corsa qui, sur le mouillé, à l avant dégage l eau de la route, et à l arrière assure l adhérence sur la trace laissée. Ce but est atteint grâce à la division du pneu en zones semi-slick au milieu et sur les bords, et en zones rainurées qui permettent lors de prises d angle sur surface détrempée, d expulser une quantité maximale d eau.
Qu'en est-il du ressenti au guidon? Que les objectifs des ingénieurs sont atteints, avec mention très bien. Ce pneu ne demande que très peu de temps pour être amené à bonne température de fonctionnement, un demi-tour du circuit de Zolder s'est montré suffisant, et le rodage du pneu n'a demandé que trois tours. Les gommes du pneu arrière ont alors montré leurs différences, les épaules du pneu se montrant déjà plus chaudes que la bande de roulement. La stabilité à haute vitesse sur les bouts droits est impériale, et on peut planter des freinages de trappeur sans que le pneu montre le moindre flou.La tenue de route et la confiance qui en découle se sont avérées au top, le pneu avant permettant de garder le frein jusqu'au point de corde et jusqu'à un angle impressionnant, le pneu arrière encaisse sans broncher une forte accélération en étant encore bien penché. On constate ici l'influence de la compétition. Naturellement, prudence et circonspection seront plus de mise à la remise des gaz avec une hypersportive 1000 cm3 qu'avec la R6 utilisée lors du test. Les aspects maniabilité et vivacité ont également été améliorés, la moto ne demande alors qu'à plonger dans les virages. Et sur la route ? Vu que le rythme est moins soutenu que sur piste, on aurait pu s'attendre à un temps d'échauffement plus long. Il n'en n'est rien, quelques petits kilomètres suffisent pour que les Corsa III offrent le meilleur d'eux-mêmes, les technologies utilisées contribuent à une montée en température rapide et à une bonne répartition de la chaleur, donc pas de méchante surprise à la clef en cas de débordement d'optimisme. Le pneu avale les irrégularités de la route avec un bon retour d'informations pour le pilote, qui peut alors bien " lire " l'asphalte, et davantage se concentrer sur la trajectoire plutôt que sur l'état du bitume. Sous la pluie, force est de constater que le mariage des gommes différentes et des rainures se montre d'une efficacité redoutable. L'adhérence se veut rassurante et pousse le pilote à aller chercher quelques degrés d'angle supplémentaires, repoussant ainsi ses limites dans ces conditions d'utilisation. Gare cependant à ne pas vouloir aller trop loin, et de ne pas mordre sur la zone semi-slick, ceci se traduira alors par une belle frayeur...
Alors ?
Pirelli s'est il engagé dans une voie ouverte par Bibendum ? Peut-être... En tout cas, le manufacturier transalpin rapproche encore le monde de la compétition de celui de la route, en faisant évoluer le Diablo Corsa qui faisait déjà référence en la matière, et va octroyer au Corsa III plus de grip et de performances grâce à la gomme soft employée. Soulignons que tous les pilotes apprécient en général la longévité du Diablo Corsa, et que le " III " est supposé être aussi résistant que son prédécesseur . une bonne affaire en termes pécuniaires...
Pirelli Diablo Corsa IIIDimensions et prix (en septembre 2006)120/70 - 17, 244 €180/55 - 17, 294 €190/50 - 17, 322 €
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