Un petit mot avant de vous partager leur communiqué de presse. Le retrofit consiste, en gros, à transformer votre moto thermique, aussi ancienne soit-elle, en une moto électrique. La Société Ride Mercury veut aller plus loin et prévoit une levée de fond pour son développement. Après on en pense ce qu'on veut mais ça sera peut être le prix à payer si on veut garder nos vieilles motos sur la route.
"Ride Mercury, projet porté depuis 2019 par les fondateurs de l’atelier francilien Mototherapy,
s’apprête à devenir la première solution de rétrofit électrique de motos anciennes. Avec une
conception haut-de-gamme respectueuse du caractère des motorisations d’origine, ces kits de
conversion made in France offrent de nouvelles perspectives décarbonées aux machines de
caractère. En ouvrant son capital, Ride Mercury prévoit lever 300 K€ d’ici mi-octobre pour
engager la conception du prototype qui marquera le premier pas vers l’ouverture au marché.
Le rétrofit, une solution dans l’ère du temps
Avec la multiplication des ZFE (zone faibles émissions), le développement du stationnement payant pour les 2 roues thermiques et l’imminence du contrôle technique obligatoire, nombreuses sont les pressions gouvernementales en faveur des mobilités décarbonées. Et bien que l’échéance de 2035 interdisant la vente de véhicules thermiques approche à grand pas, l’offre électrique n’émerge encore que timidement et les constructeurs historiques tardent à investir le marché.
Sur le plan écologique, le choix de l’électrique est pourtant pérenne. Si à la production, les
émissions de gaz à effet de serre d’un 2 roues électrique excèdent encore celle de son
équivalent thermique, l’ADEME rapporte qu’à l’échelle de l’ensemble son cycle de vie,
l’empreinte carbone d’un véhicule électrique sera 2 à 3 fois inférieure. En dépit des idées
reçues, les batteries actuelles sont par ailleurs conçues pour fonctionner normalement
durant un nombre de cycles comparable à la durée de vie d’un véhicule thermique. Leurs
matériaux constituants sont également recyclables à hauteur de 70 à 90% de leur masse.
Pour autant, une alternative encore plus vertueuse existe. Par opposition à la production
d’un véhicule dans son ensemble, le rétrofit consiste à en conditionner un existant de plus
de 3 ans en transplantant sa motorisation pour une alternative – généralement électrique.
En comparaison avec l’empreinte de la production d’un véhicule électrique, recourir à une
conversion est jusqu’à 50% moins polluant. Autorisé depuis le 3 avril 2020 dans un cadre
précis, le rétrofit se développe de jour en jour, faisant apparaître une nouvelle classe de
véhicules.
Des motos classiques électrifiées par Ride Mercury
Aussi répandues soient les transformations de voitures et utilitaires, beaucoup reste à faire
en matière de rétrofit de 2 roues motorisés. Là où Noil – partenaire du projet Ride Mercury –
s’intéresse à l’électrification des 2 et 3 roues de petites cylindrées avec un positionnement grand public, personne ne s’était jusqu’alors attelé à convertir des motos de caractère, de
cylindrée plus importante.
Dans la continuité de l’essor pour la transformation de motos anciennes autour duquel
Jean-Marie et Cédric ont bâti l’atelier Mototherapy, le projet Ride Mercury trouve son
essence dans son approche moderne et conservatrice. A la différence d’une automobile,
le bloc moteur d’une moto fait partie intégrante de son identité. En conserver le trait et les
proportions sur le design du module électrique est donc apparu essentiel.
En premier module du nom, les deux fondateurs se sont naturellement intéressés à une
base des plus populaires, la série R de BMW Motorrad et leur iconique moteur Boxer. Avec
des batteries logées dans le carter et des connectiques accessibles depuis les cylindres à
plat, ce nouveau bloc en aluminium a vocation à s’imposer comme la motorisation
alternative de référence.
Le rétrofit se voulant vertueux, la question de la provenance et de l’assemblage se doit
également de suivre une logique circulaire. De la fabrication des batteries à l’assemblage
des blocs, Ride Mercury mise sur le savoir-faire français de ses partenaires industriels pour
assurer une production aussi durable et éco-consciente que possible. Appuyée par
l’association AIRe , les deux fondateurs n’ambitionnent pas moins que de devenir leaders du rétrofit motocycliste en déclinant leur offre à de multiples modèles de machines.
Avec un engouement croissant depuis ces 15 dernières années, le mouvement
moderne-classique n’a cessé de gagner en popularité auprès de la clientèle motocycliste.
D’abord confidentiel et cantonné à la transformation, il a depuis été largement investi par les
constructeurs pour aujourd’hui représenter 25% du marché mondial. L’ACEM3 rapporte par
ailleurs une progression des ventes de 2 roues électriques de 7,8% en 2021 en Europe pour
près de 207 000 unités vendues et 8,5% de croissance sur le territoire français.
Aujourd’hui menacée par l’imminence du contrôle technique obligatoire et le durcissement
des politiques environnementales, l’activité des préparateurs indépendants tend ainsi à se
spécialiser sur la transformation de machines modernes ou proposer l’installation de
motorisations zéro-émissions. Avec des coûts de transformation atteignant allègrement 10 à 20k€, la clientèle de ces machines uniques représente une niche à fort potentiel.
Après 3 ans à faire germer le projet, Ride Mercury ouvre aujourd’hui son capital pour donner
vie au premier prototype, renforcer le marketing autour la marque et engager le recrutement
technique et commercial. Avec des kits proposés à partir de 12 à 14.000 € TTC (hors prime de
l’état de 1100€) à des clients directs et installateurs agréés, Jean-Marie et Cédric prévoient
générer 665k€ dès 2023 avec pour objectif d’atteindre 10,2M€ d’ici 2026.
La page Tudigo
https://bit.ly/RideMercury "