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Triumph Speed 400, Petite boule de nerf.

Pour attirer dans son giron les jeunes permis A2, La firme de Hinkley fait appel au groupe Bajaj depuis 2017 pour lui proposer une plateforme 400cm³ accessible aux jeunes permis. Cette moto se décline en version Speed ou en version Scrambler.

Nous avons eu la chance de pouvoir essayer la version Speed 400 pendant une semaine.

Triumph Speed 400, Petite boule de nerf.

Conçue, développée et produite en Inde, cette Triumph speed 400 s’offre un nouveau moteur, un nouveau châssis et un look digne des grandes sœurs cubant 900cc ou 1200cc.

Triumph Speed 400, Petite boule de nerf.

Pour attirer le jeune motard et profiter de la vague vintage qui fait rage depuis quelques années, Triumph a décidé de miser sur des valeurs sures. Réservoir rondouillard revêtu d’une peinture éclatante disponible en 3 déclinaisons. Il contient 13 litres et comporte des échancrures afin de permettre un bon rayon de braquage. Ce réservoir a une forme de goutte d’eau comme sur les Speed Twins, ce qui est valorisant pour le pilote. A aucun moment, on a cette impression d’être sur une petite moto.

Le look se confirme via ce phare avant à Leds doté du fameux T, fixé par des platines ajourées sur la grosse fourche inversée.

Triumph Speed 400, Petite boule de nerf.

La selle biplace est aussi actrice de ce superbe look, les coutures parcourant la partie passager sont dignes de celles d’une machine de cylindrée supérieure. Les flancs de la Speed 400 sont composés de panneaux en fibres et de belles plaques en Aluminium brossé. Plusieurs pièces périphériques sont d’ailleurs faites de ce même métal. Bon, pour le look, c’est tout bon ! La Triumph Speed 400 valorisera son propriétaire, c’est certain. 

Triumph Speed 400, Petite boule de nerf.

Le look, c’est bien mais que vaut le moteur ? Un bloc moteur monocylindre cubant 398cm³ (aux cotes de 89 x 64mm) qui développe 40cv à 8000T/min et un couple de 37.5Nm à 6500T/min est en charge de la motorisation et de mouvoir cette Speed 400.

Double arbre à cames en têtes et 4 soupapes, injection Bosch pilotée par une poignée de gaz électronique, refroidi par liquide et associé à une boite à 6 rapports. Cette boite est commandée par un embrayage antidribble et assisté tellement performant que nous avons manipulé la poignée d’embrayage avec un seul doigt pendant l’essai. Le tout est bien entendu aux normes Euro5. Les gaz brûlés s’évacuent via une ligne au gros collecteur, passant au travers d’un catalyseur et un silencieux qui ravira vos oreilles.

Nous avons cru un instant que notre moto d’essai était dotée d’un pot sport mais que nenni, cette ligne d’origine est somptueuse pour les oreilles. Elle ne vous attirera pas les foudres de la maréchaussée et vous filera la banane lors des montées en régimes dont est capable ce  monocylindre. Ok pour la technique, parlons comportement. Votre serviteur aime le monocylindre avec ses défauts et ses qualités, il aime sentir ses vibrations, ses grognements, ses râles à bas régimes, ses hurlements en haut du compte-tour. Ce bloc Triumph TR-séries, en hommage aux anciennes Trophy de la grande époque où Triumph régnait en trial est un excellent bloc moteur. Il se comporte parfois comme un bicylindre tant il est souple. Il est capable de reprendre sur les derniers rapports dès 2000T/min sans vous déchausser les molaires et lors de l’ascension du compte-tours, il grogne comme une furie et se lance dans la bagarre sans reculer. Capable d’envolées lyriques, il se déguste dès la moitié du compte-tour sur le réseau secondaire. De 4000 à 7500 T/min, il est plein de force et de caractère. Il appelle sans aucun doute à un pilotage dynamique et est capable de tenir une moyenne impressionnante sur long trajet. Sur notre terrain de jeu favori(Hennuyères, Ronquières, Virginal, Ittre), nous nous sommes régalés et certains confrères dotés de motos supérieures en cylindrée y ont laissé des plumes.

Il faut dire que ce moteur pétillant est assisté par une partie-cycle à la hauteur de la tâche. Le châssis hybride en acier avec une boucle arrière fixée sur le cadre à double berceau est ouvert sur l’avant et est pourvu de deux poutres enchâssant le moteur. La géométrie avec une angle de 24.6°, une chasse de 102mm et un empattement de 1377mm est garante d’un dynamisme certain. La fourche inversée de 43mm offre ,en plus du look, un débattement de 140mm. Bien que non réglable, elle absorbe les imperfections de l’asphalte et dans nos contrées, elle a du boulot.

Pour amortir l’arrière, Triumph fait appel aussi au fabricant Bajaj comme pour la suspension avant. Ici, c’est un amortisseur avec réservoir séparé qui offre un débattement de 130mm. Il est réglable uniquement en précontrainte. Pour notre gabarit, il s’est avéré parfois limite lors de nos arsouilles, euh pardon, trajets quotidiens vers le travail. Il est capable de faire le job demandé en mode normal mais en conduite active, voire très active comme l’autorise cette Triumph Speed 400, il est dépassé. On lui pardonne vu le budget de la moto. Un ensemble de suspensions de meilleur qualité sera un bon investissement au lieu d’une ligne d’échappement qui  n’apportera pas grand-chose. Le double bras oscillant en aluminium apporte look et rigidité à l’arrière de la Speed 400.

Les trains roulant sont dotés de jantes à cinq branches dédoublées au look superbes, en 17 pouces. Les tailles de pneus sont cohérentes, en 110/70 pour l’avant et en 150/60 pour l’arrière. Notre modèle d’essai était chaussée d’excellents Pirelli Diablo Corsa, du caviar sur une petite cylindrée ! nous présentons nos excuses au staff technique qui a récupéré la moto avec des boulettes sur les flancs des pneus.

Triumph Speed 400, Petite boule de nerf.

Il est impossible de ne pas jouer au guidon de cette Speed 400. Jouer, c’est bien mais pour s’arrêter, on fait quoi ? Ben, on tire sur la poignée de frein avant qui va actionner l’étrier 4 pistons radial ByBre pinçant un disque de 300mm et/ou on enfonce la pédale de frein arrière qui actionne alors un étrier simple piston pinçant lui un disque de 260mm. Le tout sous la bienveillante assistance de l’ABS pas trop intrusif.

La selle se trouve à une altitude de 790mm par rapport au sol et cette Speed 400 se laissera monter par la plupart des motards et /ou motardes d’entre nous. Cette selle est accueillante, confortable pour le pilote comme pour le passager qui n’a pas été oublié et comme signalé plus haut, elle a un look qui se combine parfaitement avec le réservoir et le reste des pièces dont Triumph a équipé cette Speed 400.

Il est fini le temps où fabrication Indienne ou Chinoise rimait avec basse qualité. Vous n’avez qu’à regarder les photos de détails, parfaite intégration des câbles, surfaces métalliques badgées Triumph, peinture de qualité. Même les rétroviseurs en bout de guidon sont de série et offrent une bonne vue sur les concurrents qui se trainent derrière vous ou éventuellement les autres usagers du trafic quotidien.

Triumph Speed 400, Petite boule de nerf.

La position de conduite est relax, le dos est droit, les jambes fléchies mais pas trop même pour nos 182cm sous la toise. L’ensemble compteur dévie l’air et Il est agréable et possible de tenir un bon 120Km/h sur nos autoroutes même si ce n’est pas le terrain de jeu préféré de cette Speed  400.

Le compteur de vitesse analogique intègre une grande fenêtre digitale qui affiche une multitude d’informations au pilote. Rapport engagé, compte-tours(illisible), jauge à carburant, autonomie restante, indicateur d’entretien, conso moyenne et instantanée (superflu) deux trips partiels, le totalisateur de kilomètre. Toutes ces informations se commandent via le commodo gauche par le biais d’un bouton poussoir marqué du sigle « i ».

Triumph Speed 400, Petite boule de nerf.

Un port USB viendra recharger votre smartphone si vous l’installez au guidon. Ce compteur est lisible même au soleil et son look est en parfaite adéquation avec la moto.

Dynamique, énergique, fun et polyvalente, cette Triumph speed 400 est une machine à bonheur. Elle aime prendre des tours, basculer d’une courbe à l’autre. C’est un jouet pour jeune motard mais pas que, un chevronné et grisonnant pilote peut prendre beaucoup de plaisir à son guidon. En tirant les rapports  à 9000T/min, un bon 160Km/heure est vite atteint ? Pas mal dut tout pour un petit monocylindre de 40cv. Les 170Kg plein fait associés aux 100 de votre serviteur n’ont en rien influencé les performances de cette Speed 400. Les reprises sont vigoureuses et franches, les accélérations sont vives et les vibrations sont similaires à celles chantées par les Beach boys, des Good Vibrations qui ne se montrent pas gênantes, juste plaisantes. Les 13 litres du réservoir permettront en roulant normalement des étapes d’un peu plus de 300 kilomètres. Notre style de conduite , disons le assez dynamique, s’est soldé par une consommation moyenne de 4.5 litres au 100km. De quoi rouler 250 kilomètres par étapes, c’est bien pour faire une pause et laisser souffler machine et pilote.

Moto au look classique mais au cœur moderne, elle ne demandera un entretien que tous les 16.000km. Triumph est donc très confiant dans le niveau de fiabilité de ce bloc monocylindre.

Dans cette catégorie de monocylindre éligibles au permis A2, la concurrence se nomme KTM, CFMOTO. Pas du tout le même type de moto. Aux lignes tendues et acérées de ses concurrentes, la Triumph Speed 400 offre le côté classique et intemporel de ses rondeurs, la qualité de sa finition, le sérieux de sa conception et de son équipement. Le tout pour un budget de 5895€, le prix de certaines 125cm³ en fait. On tarde à lui opposer la toute fraîche royal Enfield Guérilla 450, juste annoncée.

Triumph Speed 400, Petite boule de nerf.

Triumph fait fort, frappe un grand coup. Rendre un petit 400cc attirant, le doter d’équipements simples mais efficaces, le motoriser par un bloc pétillant et agréable et garder le tout sous la barre des 6000€. C’est un uppercut à la concurrence, une grande gifle. Remplie de charme et assurément séduisante, cette Triumph Speed 400 n’a qu’un seul défaut..  Elle n’est pas dans notre garage familial. A l’heure ( pour l’instant non prévue) du remplacement de notre vénérable Royal Enfield continental Gt535, cette Triumph speed 400 sera une de nos favorites lors du choix.

 Well done, Boys !

Lolobadboy

https://fr.triumphmotorcycles.be

Lolobadboy
Motard depuis toujours, passionné par la route en mode tourisme longue durée, point de journée moto sous les 400 kilomètres et même en hiver...

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